
L’instauration d’une tête de rivière nationale est une des nouveautés du chemin de sélection, réformé cette saison. Sans le savoir auparavant, elle a ainsi permis à Pierre Houin d’échapper aux conditions climatiques dantesques qui ont frappé sa ville d’origine, Toul, entraînant l’annulation de la tête de rivière du Nord-Est. Car tous les postulants à la combinaison bleu blanc rouge étaient présents sur le canal de Marseille au Rhône. Pour le Toulois, c’était une grande première. “Je n’avais jamais ramé ici, c’est un bel endroit pour une tête de rivière. C’est dommage que je n’aie pas pu prendre plus de repères sur le bassin. Il n’y a qu’un seul virage, et je l’ai raté. Les 3 000 premiers mètres, ça allait, après j’ai subi, je n’ai pas pu faire ce que je voulais”. Et pourtant, il a terminé à la troisième place des skiffeurs, derrière les champions du monde du deux de couple 2018 Matthieu Androdias et Hugo Boucheron, et devant son acolyte du pôle France de Nancy Thibaut Verhoeven. Marignane lui aura donc quand même réussi.
Outre la mise en place de cette tête de rivière, la liste des rameurs dispensés de championnats de zones qui va en découler implique des changements dans les habitudes des rameurs. “Je suis curieux de voir ce que ça peut donner, conclut Pierre Houin, mais Alexis Besançon me dit de faire confiance à ce nouveau système, donc je le suis. Mais cela va nous faire moins de parcours, donc moins de repères”.