![]() Du 21 au 28 août, le Willem Alexander Baan va accueillir trois championnats du monde sur une semaine : les juniors, les moins de 23 ans et les catégories non-olympiques. L'équipe de France est prête à en découdre avec la concurrence internationale. Plusieurs stages de préparation se sont déroulés depuis plusieurs mois, en particulier pour les moins de 23 ans qui n'ont, depuis Ratzebourg début juin, pas connu de compétition internationale. Les collectifs sont désormais fin prêts et en route pour Rotterdam qui va recevoir sur son bassin les mondiaux juniors, U23 et non-olympiques. Un rendez-vous très attendu et qui clôturera définitivement la saison internationale 2016, après des Jeux olympiques pendant lesquels l'équipe de France olympique d'aviron a brillé, avec cinq bateaux en finales, deux médailles dont un d'or. Collectif junior 1xJF : Margaux Bailleul (SN Le Havre) 2xJF : Claire Bové (AM Mureaux) / Loanne Guivarc’h (Fontainebleau) 2-JF : Adèle Brosse (SN Le Havre) / Maya Cornut (CN Libourne) 8+JF : Violaine Aernoudts (Armentières) / Pauline Lotti (Encouragement SESN) / Louise Lepers (Encouragement SESN) / Julia Verhoeven (USA Gravelines) / Pauline Rossignol (AM Joinville) / Suzy Paquin (CN Verdun) / Marie Pachebat (Aviron Bayonnais) / Lise Aubry (CN Verdun) / Agathe Angonin (CN Verdun) – Barreuse 4xJH : Paul-Antoine Ricard (Perpignan) / Esteban Catoul (Dunkerque) / Stanislas Desgrippes (Reims REG) / Alexandre Cordonnier (Carnon) 2-JH : Paul Tixier (AS Gerardmer) / Etienne Juillet (CN Verdun) 4-JH : Tristan Lautrette (Aviron Bayonnais) / Guillaume Lescoulier (Aviron Bayonnais) / Gatien Didry (US Toul) / Crosbie Remy (CN Verdun) Remplaçants : Teddy Chazaly (SN Le Havre) / Thibault Leduey (SN Le Havre) Secteur HTC 4x U23 : Maxime Ducret (CA Evian) / Lucas Brunelle (Perpignan AV 66) / Hugo Quemener (Saint Nazaire OS) / Bastien Quiqueret (Gravelines USA) 8+ U23 : Guillaume Turlan (Emulation Nautique de Bordeaux) / Thibaud Turlan (Emulation Nautique de Bordeaux) / Paul Jacquot (CA Chalon sur Saône) / Quentin Stender (SN Bergerac) / Ondra Zeman (Aviron Grenoblois) / Sean Vedrinelle (Reims REG) / Louis Droissart (Vichy CA) / Nicolas Gilbert (Vichy CA) / Thibaut Hacot (SN Nancy) – barreur 4+ U23 : Hugo Laborde (Aviron Grenoblois) / Guillaume Ampe (SN Bergerac) / Adrien Vuagnoux (Chablais Aviron Thonon) / Thomas Cousin (Verdun CN) / Marc Thorineau (Société des régates maconnaises) – Barreur 2- U23 : Raphael Lescieux (Gravelines USA) / Romuald Thomas (Caen Calvados SN) 2+ SA NO : Benoit Brunet (Aviron Boulonnais) / Benoit Demey (Cercle Nautique d’Annecy) / Thibaut Hacot (SN Nancy) – Barreur Secteur HPL 4- U23 : Ivan Bové (Meulan Les Mureaux) / Clément Gaime (Entente Nautique d’Aix Les Bains) / Etienne Girerd (AUN Lyon) / Benoit Robin (CNA Rouen) 2x U23 : Adrien Constantini (US Toul) / Benjamin David (Le Mans Sarthe Aviron) 4x U23 : Léo Grandsire (ACBB) / Thibault Remy (Aviron Majolan) / Gaël Chocheyras CN Nice) / Valentin Geneste (Bergerac SN) 4x SA NO : Morgan Maunoir (CA Lyon) / Maxime Demontfaucon (Aviron Majolan) / Damien Piqueras (CN Annecy) / François Teroin (ACBB) 2- SA NO : Alexis Guérinot (AUN Lyon) / Augustin Mouterde (AUN Lyon) Secteur Femme 8+ U23 : Estelle Cattin (Aiguebelette ACL) / Julie Voirin (ACBB) / Victoire Lieneau (ACBB) / Claire Chanut (AUN Lyon) / Camille Loisel (Rouen CNA) / Julie Serre Gravelines USA) / Evangéline Calloud (Aiguebelette ACL) / Floriane Pasquet (CN Verdun) / Agathe Maupoux (Nantes CA) – barreuse 4x : Anne-Sophie Marzin (Libourne CN) / Marie Jacquet (Chalon sur Saone CA) / Camille Juillet (CN Verdun) / Laura Tarantola (Aviron Grenoblois) 4x PL : Marion Colard (Aviron Toulousain) / Diane Albrecht (Lyon Caluire AC) / Anna Piveteau (Nantes CA) / Julie Pignot (CN Nice) Remplaçantes : Imola Pialla (Grenoble AV) / Selma Dhaouadi (CNA Rouen) Secteur Handi-Aviron 2x LTA : Guylaine Marchand (Beaumont AV) / Fabien Saint-Lannes (Toulouse ASL) Médias Aviron sera sur place à Rotterdam pour vous faire vivre l'événement.
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![]() Si l'équipe de France junior ne ramène qu'une médaille de Trakai, son récipiendaire était toutefois des plus heureux. Le bilan est certes maigre, mais trouve une explication des plus compréhensibles. C'était jour de finales à Trakai. Sur les huit bateaux envoyés en Lituanie par la Fédération française d'aviron, quatre sont parvenus à se qualifier pour les finales A, les autres ayant achevé leur parcours dans ces championnats d'Europe junior en finales B. Première finale A, celle du deux sans barreur féminin avec Maya Cornut et Adèle Brosse. Deuxièmes aux premiers 500, elles ont peu à peu cédé du terrain à leurs adversaires, pour échouer au pied du podium avec une quatrième place. Même résultat pour leurs homologues masculins, Etienne Juillet et Paul Tixier, qui ont conservé la quatrième place du ponton de départ à la ligne d'arrivée. Ce fut ensuite au tour du huit féminin de prendre le départ de sa finale. Lise Aubry, Louise Lepers, Suzy Paquin, Marie Pachebat, Julia Verhoeven, Pauline Rossignol, Pauline Lotti, Violaine Aernoudts et leur barreuse Agathe Angonin couraient contre les grosses écuries de la discipline et n'ont rien pu faire, terminant ainsi ces championnats d'Europe à la sixième place. Le soulagement pour le clan français qui ne voulait pas repartir de Lituanie bredouille est venu de Margaux Bailleul, en skiff. La Havraise est partie très fort, affichant ses ambitions. "J'ai ensuite vu l'Allemande remonter, puis la Néerlandaise, je n'ai rien pu faire". Mais elle n'a pas cédé sa troisième place à la Belge qui a tenté de remonter avant de jeter l'éponge, et s'est finalement octroyé le bronze. "Etre troisième aux Europe en junior 1, c'est plutôt bien, et ça va me donner la hargne pour les mondiaux et faire encore mieux". Toute l'équipe de France, rameurs et encadrement compris, était autour d'elle au podium pour fêter sa médaille. Les Bleuets n'ont pas démérité tout ce week-end à Trakai. Le responsable du secteur, Olivier Pons, leur reconnaît un fort engagement : "J'ai confiance en eux, je ne suis pas utopiste sur ces équipages, je sais qu'ils peuvent faire mieux dans de meilleurs conditions et là c'est le technicien qui parle : je vois leur engagement mais quand il n'y a plus d'essence, on le paye cash". Une chose est sûre, on ne peut pas reprocher aux Bleuets un manque de combattivité, d'engagement : il suffit de regarder le schéma des courses pour comprendre que c'est lorsqu'il est nécessaire de relancer la machine qu'ils n'ont pu le faire. C'est un aperçu de ce qu'a donné la collision du calendrier national, du calendrier international et du calendrier de l'Education nationale. La composition des équipages qui prendront part aux mondiaux de Rotterdam, fin août, sera connue prochainement. Bilan des finales B :
Fabrice Petit ![]() Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino ont décroché le bronze à Poznan. Une joie venue couronner le travail des deux jeunes filles, un avant-goût de la préparation pour Rio. Le travail finit toujours par payer. Etape après étape, Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino envisagent leur parcours international comme une série de paliers à franchir, des crans à enchaîner. Et celui qu'elles ont pris à Poznan pendant cette dernière étape de coupe du monde a été récompensé par une belle médaille de bronze. Depuis qu'elles sont associées dans le deux de couple féminin, elles se sont construit une série de souvenir ; cette finale A, elles ne l'oublieront sans doute pas de sitôt. Elles se sont alignées au départ un peu dans la même optique que lors des compétitions précédentes, avec un état d'esprit très relâché : "Il n'y avait pas de stress, comment Elodie Ravera-Scaramozzino, on n'avait rien à perdre. On savait que les Polonaises étaient intouchables, mais nous avions déjà battu les autres bateaux en coupe du monde ou aux mondiaux. On est donc parties sans pression, sans rougir". Elles avaient également pour elles les enseignements tirés de Lucerne, et ont tiré parti de leurs précédentes erreurs pour ne pas les reproduire. "On a travaillé sur le contenu, explique Hélène Lefebvre, pour avoir le meilleur geste possible, pour aller plus vite". Une recette qui a porté ses fruits. Après une course au bord à bord avec leurs quatre concurrentes aux deux places laissées par les Polonaises sur le podium, elles ont su faire la différence sur la fin du parcours et ainsi monter sur la troisième marche, empochant le bronze. "C'est notre première médaille internationale en élite, on ne s'en rend pas encore vraiment compte. Pour nous, c'est comme si on était médaillées aux mondiaux. Ca récompense nos efforts mais on ne s'emballe pas. Les courses en double se jouent à pas grand-chose, à peine une longueur". Place maintenant à la préparation pour Rio où les cartes seront redistribuées, avec de nouveaux kilomètres engrangés en stage. ![]() L'équipe de France a réalisé une belle prestation ce week-end à Ratzeburg. Après les réussites du samedi, le dimanche fut également très prolifique pour les U23. Le week-end à Ratzeburg aura offert de très beaux bord-à-bord, notamment chez les deux sans barreur A avec la paire Julien Despres / Benoît Brunet qui a remporté la finale en 7:05.78. Le deux sans barreur Benoît Demey / Edouard Jonville termine troisième en 7:07.55. Chez les coupleux, le quatre de couple poids léger (François Terroin, Maxime Demontfaucon, Damien Piqueras et Morgan Maunoir) s'offre une belle victoire en 6:22.16 avec une demie seconde d'avance sur les Danois. Le quatre de couple U23 (Maxime Ducret, Lucas Brunelle, Hugo Quemener et Bastien Quiqueret) termine deuxième en 6:17.18, à cinq dixièmes du bateau allemand. Quelques changements dans les deux de couple U23 PL. Adrien Constantini et Benjamin David remportent leur finale ex-aequo avec le double danois en 6:44.76, et le second double (Thibault Remy et Valentin Geneste) termine 3e en 6:48.45. Pas de changement chez les pointus PL le quatre sans barreur (Léo Grandsire, Ivan Bové, Gaël Chocheyras et Benoît Robin) et le deux sans barreur (Etienne Girerd et Clément Gaime) terminent 3e respectivement en 6:24.55 et 7:22.61. Le huit (Louis Droissard, Nicolas Gilbert, Thomas Cousin, Quentin Stender, Anatole Ryngaert, Guillaume Turlan, Ondra Zeman, Adrien Vuagnoux, barr : Thibaut Hacot) se place 2e en 6:04.73, à quatre secondes des Allemands. Le quatre sans barreur (Raphaël Lescieux, Romuald Thomas, Guillaume Ampe, Louis Maupin) termine lui aussi à la 2e place en 6:19.57. Du côté du secteur féminin, le 4- (Julie Serre, Julie Voirin, Floriane Pasquet, Victoire Lienau) prend la 4e place en 7:12.51 : "On a fait une bonne course avec de bonnes sensations", commente Julie Voirin. Le deux sans barreur (Claire Chanut et Camille Loisel prend la 3e place en 8:14.54. Chez les femmes PL, le quatre de couple (Julie Pignot, Diane Albrecht, Anna Piveteau et Marion Colard) prend la 2e place en 7:17.07. En skiff masculin U23, Quentin Antognelli (Monaco) a remporté la finale en 7:42.70. Une première étape avant les stages et les mondiaux de Rotterdam fin août ! Merci à Bastien Quiqueret pour les photos et le suivi de la compétition. ![]() Quelques jours après sa confirmation dans le deux de couple qui prendra part aux Jeux olympiques de Rio cet été, Pierre Houin s'est confié à Médias Aviron, revenant sur cette étape décisive pour sa carrière sportive et sur son chemin pour arriver jusque-là. Lucerne et son temple de l'aviron mondial, le Rotsee. Ce vendredi 27 mai 2016 restera sans doute gravé dans la mémoire de Pierre Houin : c'est la première fois qu'il s'alignait sur le mythique lac suisse au départ d'une course de la coupe du monde d'aviron, en deux de couple poids léger aux côtés d'une de ses idoles, Jérémie Azou. Une place dans le bateau gagné grâce à sa médaille d'argent aux championnats de France bateaux courts, huit semaines plus tôt. Deux jours et 6 000 mètres plus tard, on leur passait l'or mondial autour du cou. Ce moment-là aussi il s'en souviendra sans doute encore longtemps, de même que les quelques heures qui ont suivi, des heures qu'il a passées avec les autres rameurs du pôle France de Nancy, avant que l'encadrement ne les rappelle, Jérémie Azou, Stany Delayre et lui, pour les réunir au fond d'une travée du rowing centre de Lucerne où l'équipe de France avait installé ses quartiers le temps de la régate. "Jérôme Déchamp a été bref, raconte Pierre, il nous a rappelé l'enjeu et annoncé que le double continuait dans cette composition pour les Jeux". Il aurait dû se réjouir de réaliser, à 22 ans, un de ses rêves d'athlète de haut niveau, mais l'heure n'était pas à l'exultation, car la tension qui étreignait l'équipe de France depuis plusieurs semaines n'est pas retombée : la confirmation de Pierre Houin signifiait la mise à l'écart du bateau de Stany Delayre, qui occupait la place depuis 4 ans. "Je ne pouvais pas être content, cette décision nous a fait du mal à tous, en particulier à Stany. C'est un grand rameur pour qui j'ai énormément de respect et d'admiration. L'ambiance est restée tendue, je m'étais préparé à ça. Mais même aujourd'hui je n'ai toujours pas l'impression d'avoir commencé à savourer. Je vois les articles qui sortent sur Internet, il y a des choses qui se disent dans un sens comme dans l'autre ; ce n'est pas une période rose pour moi. J'espère enfin savourer en stage, mais je saurai me nourrir de tout ça quand il le faudra, ça me rendra plus fort". Une rencontre qui a tout changé Cette route vers les Jeux olympiques, Pierre Houin la trace chaque jour depuis qu'il a porté pour la première fois la combinaison bleu blanc rouge, chez les juniors. Une envie qui, chaque matin, le fait se lever à 6 h pour commencer l'entraînement à 7 h 30 au pôle de Nancy avant de partir en cours puis, en fin de journée, de rejoindre le boulevard d'Austrasie pour son entraînement du soir. Et pourtant, si depuis qu'il est arrivé chez les seniors tous les commentaires lui promettaient un avenir prometteur, Pierre Houin n'a pas toujours connu que des hauts, comme son début de saison 2014 en demi-teinte avec un pincement de disque aux lombaires. "Ca m'a freiné, je n'étais pas en confiance, la douleur était toujours là. J'avais plein de choses en tête et quand je m'alignais au départ d'une course, je me disais que les autres étaient tous plus forts que moi et je me voyais perdre. Quand on part comme ça…". Et c'est son coéquipier en équipe de France, Eloi Debourdeau, qui l'a sorti de cette spirale infernale. "Eloi m'a transformé ; il m'a redonné confiance en moi, j'avais à nouveau envie de redevenir meilleur. Je me suis inspiré de sa manière de fonctionner : sans pression. Il m'a changé, j'ai retrouvé mon aspect naturel et compétiteur. Maintenant j'aborde les choses différemment, j'ai gardé un côté 'Eloi Debourdeau'. Je reste dans la même optique que lui, on est souvent en contact". Une méthode qui a porté ses fruits, au regard d'une saison 2015 en totale opposition à la précédente, avec entre autres deux titres de champion du monde. Un équilibre important Entre l'aviron et les études, il reste peu de place pour autre chose. Mais son équilibre, Pierre Houin le conçoit en trois temps, le troisième étant ses amis et sa famille. "Le week-end, même si parfois je suis réticent à faire une heure et demi de route pour aller à Trondes où habitent mes parents, je prends la route car ce sont des instants dont je profite. Ca me fait plaisir, ça m'apaise, ça me ressource". A Lucerne, sur le bord du Rotsee, son oncle qui le suit régulièrement sur les régates, mais aussi sa sœur et son beau-frère, avaient fait le déplacement. "Ca m'a touché et ça a décuplé mon envie. Ils ont découvert ma vie, rencontré mes idoles. Mais surtout ils comprennent pourquoi je fais tout ça, pourquoi je ne suis pas souvent là pour les moments en famille". D'autres hobbies que l'aviron ? Pierre Houin en a quelques-uns. "J'adore le vélo mais je n'en fais pas : à chaque fois, je me boite ! Je préfère éviter les blessures. J'adore la natation aussi, courir me change les idées. Mais je suis le programme d'entraînement à la lettre, et il y en a déjà assez". Le cinéma, passer du temps entre amis ou se balader seul et se poser au bord de l'eau pour méditer, mais aussi… cuisiner et pâtisser ! Le poids léger aime en effet faire bonne chère : "J'adore les émissions culinaires, je prends des notes, je relève des idées, même en phase de régime. Par contre là, je cuisine pour les autres". "Amat victoria curam" : la victoire aime l'effort, en latin dans le texte ! Cette citation du poète romain Catulle, Pierre Houin en a fait sa devise, allant jusqu'à se la tatouer sur le torse, comme un besoin de se rappeler pourquoi il se lève à 6 h 30 tous les matins. L'effort est là, la victoire, elle, est au bout d'une ligne d'eau de 2 000 mètres, sur le lagoa Rodrigo de Freitas, à Rio. Fabrice Petit |
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