Avec cette journée de demi-finales arrivait le véritable et ultime tournant de ces championnats du monde pour les équipages français qui, à l’exception du double féminin malheureusement, ont réussi à sortir indemnes de la phase de quarts de finale et de repêchages. « Répondre présent au bon moment » était le mot d’ordre soufflé la veille par Olivier Pons, chef du secteur jeune, et la condition nécessaire pour éventuellement espérer obtenir un ticket pour la grande finale. Une équipe de France qui aura su être à la hauteur du défi et répondre présent. Des équipages engagés, sérieux et volontaires qui ont porté haut les couleurs tricolores sur le Dove-Elbe La revanche du deux de couple Après avoir fait preuve de malchance en éliminatoire et en repêchage, Selma Dhaouadi et Claire Bahain ont montré ce dont elles étaient capables et ont tout simplement assommé leur opposition, reléguant les Tchèques notamment à plus de 4 secondes dès le passage du premier 500 puis en enfonçant le clou avec trois longueurs d’avance au 1000. Des visages souriants une fois la ligne d’arrivée franchie en 7:49.52, contrastant avec la déception affichée après leur quart de finale. Une performance qu’elles réitèreront le soir même en finale C, course qu’elles gagnent avec une avance considérable ! Le quatre sans femme assure Les vice-championnes d’Europe avaient de l’appréhension avant cette demi-finale. Fini les deuxièmes chances comme en éliminatoires. Mais c’est en s’appliquant à ramer long, bien appuyé et en « plaçant plus de séries » et avec encore « plus de volonté » que Sophia Corneille, Diane Albrecht, Clémentine Collet et Alice Renaud sont allées chercher la troisième place qualificative derrière un très gros équipage chinois, qui ira semble-t-il jouer la gagne avec l’équipage américain. Un équipage aujourd’hui un peu stressé, mais qui va pouvoir demain se lâcher en finale, juge Olivier Pons. Le duo nordique en route vers la finale B. Grosse déception du côté de Gravelines et Dunkerke pour Paul Goetghebeur et Adrien Decriem que l’on espérait voir prendre part à la grande finale de dimanche. Le duo est parti vite. « Avec un petit vent contre on part plutôt bien, (01:39.98 au premier 500) et pourtant les autres équipages étaient encore à côté » explique Paul Goetghebeur, et ensuite leurs concurrents sont « partis » ajoute Adrien Decriem, quant aux« Autrichiens (ils) étaient un cran dessus ». Une quatrième place rageante pour la belle paire qu’on espérait voir faire « une meilleure course » toujours selon Olivier Pons. « Ils ont tenté des choses qu’ils n’avaient pas faites avant » nous livre Frédéric Perrier, en charge du quatre de couple et du skiff homme: « On a fait la course qu’il fallait » Thomas Cousin nous livre son sentiment par rapport à la 5e place en demi-finale du quatre du couple. Vincent Noirot, Ondra Zeman, Bastien Quiqueret et lui-même sont un équipage jeune et formé tardivement. Leur première course étant celle des éliminatoires de mercredi dernier, ils se sont « un peu cherchés» et étaient « un peu en dessous en série et en quart ». Les quatre compères sont partis « très fort », ont « placé série sur série » sans pour autant réussir à rester au contact des bateaux de tête sur la fin de course. Les Français s’aligneront en Finale B dimanche où ils auront une belle carte à jouer dans cette catégorie si relevée. Maxime Ducret abandonne son rêve de finale A Champion de France en titre et déjà huitième aux championnats du monde de Trakai en 2013, Maxime Ducret avait les moyens de ses ambitions en arrivant à Hambourg et « ses chances » en abordant cette demi-finale, d’après Frédéric Perrier. D’où l’ampleur de la déception pour ce rameur talentueux, parti très fort et pointant à la deuxième position au passage du premier 500. Bien que resté au contact après un gros premier mille il ne parvint pas à s’emparer de la troisième place qualificative, et finit à la frustrante 4e place, synonyme de finale B. Deux-mille mètres pourtant courus en 07:14.17, chrono qui laissent présager d’une issue différente, eût-il couru dans l’autre manche. Pour l’anecdote il retrouvera en finale B notamment l’Australien Thomas Schramko, auteur tout récemment d’un record du monde à l’ergomètre sur la distance de 5000m, avalés en 15:56.7 minutes, soit à 1:35.7 de moyenne ! Camille Juillet enfonce à grands coups de pieds la porte de la finale La jeune Verdunoise, déjà victorieuse en éliminatoire et en quart de finale, n’a jamais été inquiétée lors de cette demi-finale, qu’elle a dominée de bout en bout. Un parcours sans-faute cette semaine sur le Dove-Elbe. Si elle s’impose naturellement comme une des favorites au titre, elle aura fort à faire pour transformer l’essai. Aujourd’hui, elle a « géré sa course comme il le fallait » selon Olivier Pons. Un bilan de la journée positif. « Trois bateaux en finale, c’est mieux que certaines années » rappelle Olivier Pons. A noter que deux de ces bateaux sont des équipages féminins, qui portent décidément très haut les couleurs tricolores en Allemagne. François Bourquin Programme des Français - Dimanche 9h51: Finale B du deux sans barreur homme (JM2-) Paul Goetghebeur, Adrien Decriem 10h12: Finale B du quatre de couple homme (JM4x) Thomas Cousin, Vincent Noirot, Ondra Zeman, Bastien Quiqueret 10h33: Finale B du skiff homme (JM1x) Maxime Ducret 11h30: Finale A du quatre sans barreur femme (JW4-) Sophia Corneille, Diane Albrecht, Clémentine Collet et Alice Renaud 15h15: Finale A du skiff femme (JW1x) Camille Juillet 15h30: Finale A du huit homme Adrien Godé, Robinson Doumic, Louis Droissart, Thibaud Turlan, Guillaume Turlan, Nicolas Gilbert, Matthieu Demange, Axel Leroy et leur barreur Marc Thorineau
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