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10 février 2025Le 1er mars 2025, Alexis Besançon prendra la tête de l’équipe élite de la Suisse. Un changement, mais surtout une suite logique, pour l’entraîneur le plus titré de l’aviron français.

© Eric Marie-Mag Aviron
La rumeur courait depuis quelques semaines, elle a été confirmée par la Fédération française d’aviron hier. On ne verra plus Alexis Besançon porter les pelles tricolores et accompagner nos rameurs sur les bassins internationaux. Au printemps, l’entraîneur français prendra en main l’équipe de Suisse, plus exactement l’équipe élite qui débute sa préparation pour Los Angeles 2028. “Il y a aussi un secteur U23, précise-t-il, avec qui je vais travailler en étroite collaboration”. Il sera ainsi l’équivalent d’Antonio Maurogiovanni, qui est entré en fonction mi-janvier à la tête de l’équipe de France d’aviron.
Une nomination qui a incité Alexis Besançon à aller voir de l’autre côté des Alpes. “Il y a eu deux choses, poursuit-il. En premier lieu, il y a eu un appel du pied de la part de la Suisse, ce qui est toujours flatteur. La deuxième chose est que j’avais candidaté pour prendre la tête du CNE avec la volonté d’aller au bout de mes convictions en termes de programmation, d’entraînement, de relations humaines et de gestion de ces rzlations avec les athlètes et les autres entraîneurs. J’ai échangé avec Sébastien Vieilledent en amont, ça s’est fait dans la foulée de l’annonce de l’arrivée d’Antonio. Son choix se comprend complètement, Antonio était en réussite à l’étranger sur la dernière olympiade, sur Paris, je ne l’ai pas été. Je n’ai aucun regret, c’est un contexte, je n’ai aucune amertume ou rancœur. Je voulais mettre mes ambitions au service de la France, mais c’est la loi du haut niveau, c’est comme ça. Je voulais les clés du camion France, on me donne celles du camion Suisse”.
Mais la motivation d’Alexis Besançon reste intacte. “L’intérêt de ce type de poste là, explique-t-il, est de mettre en place tout ce que j’ai appris, d’en faire un système, c’est très motivant de pouvoir aller au bout de ses convictions. Par rapport à ce que j’ai appris des rameurs, ce que j’ai appris des chefs d’équipe, c’est un condensé d’expériences, de convictions. Et j’ai 50 ans, c’était temps de passer à cette étape-là. Il me reste maximum trois ou quatre olympiades à faire derrière, je suis donc logique dans mon positionnement”.
Une nouvelle équipe, un nouveau challenge. “Ce n’est pas du tout le même dimensionnement, la Suisse compte 15000 licenciés, trois fois moins qu’en France, il y a aussi moins de clubs. En allant en Suisse, je ne peux pas faire du passé table rase, il y a plein de bonnes choses chez eux. Il suffit de regarder les chiffres sur Paris avec six bateaux qualifiés, 1 médaille, plusieurs bateaux en finales A. Je vais chercher à optimiser ce qu’ils font avec mon expérience. Je ne suis pas un homme de recettes, l’idée n’est pas d’appliquer bêtement ce que je sais, mais de construire avec ce que je sais pour progresser et faire progresser la Suisse”.
C’est à Sarnen au centre national d’entraînement suisse, non loin de Lucerne, qu’Alexis Besançon sera basé. “Je pars dans un pays de cœur pour moi”. Une distance qui ne l’éloignera pas de son Jura natal et où il réside… Enfin, moins loin que s’il était parti à Vaires-sur-Marne.
Alexis Besançon a permis à l’équipe de France de conquérir deux titres olympiques : un en deux de couple poids léger masculin en 2016 à Rio, un en deux de couple masculin à Tokyo en 2021. Il a également à son actif plusieurs titres de champions du monde aussi bien en poids léger qu’en TC, et plusieurs médailles mondiales.