La régate Duel Avenir poursuit sur sa lancée
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13 février 2023Cela n’était pas son choix de base, mais Benoît Brunet a subi les aléas du projet quatre de couple et va repartir vers le quatre… de pointe !
L’année 2022 avait été pleine de nouveautés pour le rameur saint-quentinois. “Le quatre de couple était un bateau que je ne connaissais pas, explique Benoît Brunet, comme le skiff en compétition entre les entraînements et faire les France bateaux courts dans ce bateau… Mais j’ai appris tout au long de la saison”. Associé à Victor Marcelot, Valentin et Théophile Onfroy à l’international, il a continué à progresser et la coque tricolore n’a pas démérité. “J’avais l’impression que, pour un bateau jeune, on était plutôt pas mal et dans le vrai. Il manquait un peu de puissance mais je me voyais continuer jusqu’à Paris”.
Mais deux des protagonistes allaient en décider autrement : les frères Onfroy ont annoncé qu’ils se retiraient du projet quatre de couple pour repartir en pointe. “Je ne l’ai pas très bien vécu, poursuit Benoît Brunet, ils ont initié les choses dans leur coin sans nous inclure Victor et moi dans la discussion, avant que Jürgen Gröbler ne mette les choses à plat”.
Un électrochoc qui a été suivi d’une obligation pour le rameur de se remobiliser vers un autre projet, qu’il connaît néanmoins bien : le quatre sans barreur. “Physiquement, je reste sur de bonnes performances, je pense que j’ai pris de la bouteille, je ne doute pas de ma capacité à revenir dans le jeu rapidement. Il faudra compter sur moi pour faire un bateau qui va vite”. Depuis deux semaines, il enchaîne les essais : Florian Ludwig à Lyon, Thibaud Turlan à Nancy. “J’essaie avec tous les ‘tribord’ du groupe. Cette semaine je vais essayer avec Esteban Catoul et la semaine prochaine avec Téo Rayet”. L’encadrement de la fédération donnera ensuite les apparaiges, mais Benoît Brunet est déterminé à donner le meilleur de lui-même.
Le projet quatre de couple plie, mais ne rompt pas
Le directeur technique national Sébastien Vieilledent ne cache pas sa déception quant à la réaction de Valentin et Théophile Onfroy. “La Fédération française d’aviron déplore cette prise de position qui n’est ni en adéquation avec le projet, ni avec les résultats sportifs de la saison 2022 (deux finales en coupe du monde et une huitième place aux mondiaux de Racice). Ce projet avait été poussé par Valentin et Théophile. On a passé du temps avec Jürgen Gröbler sur ce projet, on a mis les moyens, les athlètes et l’encadrement se sont beaucoup investis”. Le quatre de couple est touché, mais pas coulé. “Nous n’avons pas arrêté le projet, poursuit le DTN, de jeunes rameurs ont largement progressé. On conserve une grosse dynamique que l’on veut maintenant avec un bateau qui oscillera entre le projet OLY si les résultats le justifient, soit en U23 où nous avons un beau potentiel. Il faut aussi préparer Los Angeles 2028. Romain Harat a prouvé maintes fois son potentiel. On peut aussi compter sur Yoann Lamiral, Samuel Arques, Victor Marcelot sur lequel Jürgen a misé d’entrée de jeu. Ancien poids léger, il est déjà en dessous des 6 minutes à l’ergomètre. C’est une belle génération qu’il faut faire monter en puissance progressivement. On continue sur cette lancée avec le stage à Lago Azul, il y a une réelle volonté de réitérer la confiance placée sur les jeunes rameurs”.
Quant aux frères Onfroy, c’est sur leurs performances de la saison 2023 que se déterminera leur avenir en bleu blanc rouge. “Il n’y a pas de deux sans barreur dans la stratégie fédérale, confirme Sébastien Vieilledent. Valentin et Théophile Onfroy vont s’inscrire dans le chemin de sélection, mais ils vont devoir nous montrer, avec des résultats exceptionnels, l’intérêt de réintégrer le deux sans” dans notre feuille de route. Dans ce sens, la FFA continue de soutenir à minima leur projet individuel, mais d’ici-là les deux Verdunois ne prendront pas part aux stages en pointe qui sont orientés autour de la préparation d’un quatre sans barreur. “On travaille en équipe, la stratégie et la méthode sont orientées pour obtenir la meilleure performance possible à Paris. Nous voulons préserver l’esprit de groupe, sa cohérence et les règles communes. s’ils prouvent un niveau exceptionnel en deux sans, amènent une plus-value positive et adhèrent à la dynamique, la porte n’est pas fermée mais ces conditions sont non-négociables. Ceux sont de grands champions, de grands compétiteurs, je souhaite vraiment qu’ils puissent venir apporter un plus à cette belle équipe de France”.
Le verdict du chemin de sélection aura donc un caractère d’autant plus important pour la suite de cette saison pour les frères Onfroy.