Championnats de France de beach rowing sprint : une première en Corse
26 avril 2024Championnats de France de beach rowing sprint : place aux J18
27 avril 2024La rameuse de la Seyne-sur-Mer a terminé la journée des solos avec le bronze autour du cou. Si la valeur individuelle est importante, elle ne le cache pas : elle préfère le double. Et pour cause…
Quand on parle de beach rowing sprint, il est des noms qui viennent tout de suite à l’Esprit. Celui d’Edwige Alfred en fait partie. Et pour cause, elle fait partie des fers de lance de la discipline en France, défendant à plusieurs reprises les couleurs françaises sur la scène internationale.
En 2021, à Oeiras lors des World Rowing Beach Sprint Finals, elle termine avec l’argent en double avec Ludovic Dubuis. En 2022 à Saundersfoot, c’est le bronze que les deux Français remportent. Et encore, elle ne se contente pas du beach rowing sprint, elle pratique également l’enduro et y décroche également des médailles.
Il n’est donc pas étonnant de la voir alignée au départ de la compétition à Ajaccio, en solo pour cette première journée de courses. Et là, le nom générique de course colle bien à la discipline, puisque c’est au sprint, sur le sable, que l’épreuve commence. Avant de rejoindre son bateau et de partir pour 500 mètres de parcours (aller et retour) sans oublier le passage des bouées.
Et sur une journée comme celle-ci, les parcours s’enchaînent, surtout lorsque l’on atteint les quarts, puis les demies… Il faut savoir vite se reprendre après l’effort, récupérer… “On est entraînés, note Edwige Alfred, on est capables d’enchaîner aussi vite”. Mais alors que sa rivale de l’an passé, Elodie Ravera-Scaramozzino, est repartie en eau douce sur 2000 mètres, c’est à de plus jeunes pousses que la Seynoise s’est retrouvée confrontée aujourd’hui, jusqu’en demi-finale, où la rameuse de Saint-Malo, Chloé Briard, l’a devancée avant de s’emparer, un moment après, du titre de championne de France.
“J’ai de plus en plus de mal à avoir la hargne et l’envie, commente Edwige Alfred. Je ne sais pas si c’est l’âge (45 ans dans quelques jours, NDLR) ou si c’est que je vois ma fille grandir. Plus j’avance, plus j’ai du mal à me dire que je vais les bouffer. C’est la relève, ce ne sont pas seulement des adversaires, c’est compliqué d’avoir cette attitude de rageuse”.
Mais elle ne s’avoue pas vaincue pour autant, car les championnats ne sont pas finis pour elles. Dimanche, elle retrouvera son coéquipier Ludovic Dubuis. “Le double, c’est le partage. Je m’entraîne seule toute l’année, ça fait du bien de ramer avec quelqu’un. La première fois qu’on a ramé ensemble, je me suis dit qu’il n’allait pas aimer ramer avec une vieille. Au final, on s’entend vraiment bien. Avec lui et les autres, j’ai vraiment une grande famille”.