La Head of the Charles réussit aux Français
21 octobre 2024Aurélie Morizot se lance dans le triathlon
23 octobre 2024Le rameur nancéien va s’essayer à la petite reine au sein du Vélo Club Villefranche Beaujolais, qui évolue en DN1.
Il suffit de suivre un peu les réseaux sociaux pour savoir que la seconde passion du rameur tricolore Hugo Beurey se passe sur deux roues. De retour d’une septième place aux Jeux olympiques, c’est en vélo que son avenir sportif pourrait bien se jouer. Il a rejoint récemment et enfin officiellement les rangs de l’équipe réserve du Vélo Club Villefranche Beaujolais, à Villefranche-sur-Saône comme son nom l’indique. Le club, situé à une trentaine de kilomètres du nord de Lyon, évolue en DN1, le plus haut niveau amateur. “Il connaissait le club, commente Anthony Barle, manageur du VCVB, il s’est présenté. On a discuté après les JO, il m’a exprimé qu’il avait fait le tour de l’aviron et qu’il voulait se relancer nouveau défi. Il aime beaucoup le vélo, il en faisait en préparation mais avec les Jeux, on lui avait interdit d’en faire, je l’ai senti un peu frustré”.
Hugo Beurey ne cachait pas son envie de tenter une nouvelle expérience, avec le CNE qui s’installe à Vaires-sur-Marne et la disparition des poids légers du programme olympique. “J’ai toujours aimé le vélo, explique-t-il, j’en ai toujours fait. Les sensations physiques et d’effort me plaisent et sont proches de celles de l’aviron”. Mais c’est aussi la période post-JO qui l’a interrogé. “J’avais besoin de me refixer un objectif à court terme, quelque chose pour avancer. Le vélo m’a toujours intéressé, c’était le moment de me lancer ce défi-là car maintenant je n’y voyais plus trop clair en aviron après le Jeux”. Le flou actuel dans l’organisation du haut niveau français a achevé de le convaincre. “Là je me focalise sur le vélo cet hiver pour l’instant. On n’a toujours pas le nom du directeur des équipes de France, de l’encadrement, et je veux voir aussi ce que je peux faire au vélo. C’est une parenthèse, je prendrai ma décision sur l’année, mais je ne ferme pas la porte à l’aviron”.
Se focaliser, mais aussi varier. “Je vais quand même diversifier, je ne veux pas tomber dans ce qu’on a connu depuis deux ans, où l’on n’avait pas le droit de diversifier, ce n’est pas comme ça qu’n peut être bon dans le haut niveau. Je ne m’interdis pas de ramer encore, si j’en ai envie je le fais. Mais pour l’instant, je n’en ai pas envie”.
Hugo Beurey sera le joker 2025 pour le VCVB, selon le manageur. “C’est un garcon de challenge, il va faire ses débuts en équipe réserve. Je n’ai pas de référence pour lui sur le vélo, ce serait anormal par rapport aux autres. Il va faire des courses en open 1, et il pourra rentrer avec l’élite quand on verra s’il a le niveau. Il veut apprendre le collectif, comment ça marche. Ce n’est pas comme dans un bateau ; dans un peloton, il faut réfléchir en équipe, il a envie d’apprendre. On a eu le cas de Tao Quemere qui arrivait de l’équipe de France de biathlon, il avait arrêté la compétition, on lui a laissé sa chance et il est toujours dans l’équipe élite. Hugo a de grosses capacités en aviron, des qualités physiques, mais le vélo est un sport tellement technicotactique, mais si tu n’arrives pas à te placer dans le peloton, à tenir compte du vent, à faire les choses au bon moment, même avec un physique monstrueux, on ne fait rien”.
Hugo Beurey est toujours employé par France Travail, avec qui il renégocie un contrat, l’actuel se terminant au 31 décembre.