
Succès pour la régate du golfe d’amour, avec 380 rameurs et 13 clubs au rendez-vous
16 janvier 2025
Incendie à l’Aviron Arcachonnais : des bénévoles réactifs
22 janvier 2025Alors que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont été un franc succès, le sport français va redevenir le parent pauvre de la politique gouvernementale, avec une baisse annoncée de 134 millions d’euros du budget du ministère des sports.

La fête du sport n’aura duré que le temps des Jeux de Paris 2024.
Quelques semaines après son entrée en fonction, le gouvernement Bayrou prend ses marques, et reprend des crédits avant l’adoption de la loi de finance pour 2025. Le Comité national olympique et sportif français tire la sonnette d’alarme dans un communiqué. “Depuis la clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 le 8 septembre dernier, le sport français fait face à un paradoxe difficilement compréhensible. Comme escompté, ces Jeux ont suscité un engouement inédit pour la pratique sportive. Les clubs, toutes disciplines confondues, enregistrent une forte hausse des demandes d’inscription, témoignant d’un appétit grandissant pour l’activité physique et sportive qui ne se dément pas depuis. Le mouvement paralympique connaît un essor remarquable, avec une demande croissante sans précédent pour des disciplines comme la boccia, le basket fauteuil ou le para badminton.
Dans le même temps, la France manque de clubs, d’équipements sportifs, d’éducateurs et de structures adaptées pour répondre entièrement à cette demande renforcée, souhaitée et portée par toutes parties prenantes des Jeux. Ce constat est aggravé par une décision budgétaire incompréhensible : le projet de loi de finances 2025 prévoyait déjà une réduction de plus de 100 millions d’euros du budget du ministère des Sports (hors crédits exceptionnels liés aux Jeux), portant un coup dur à un budget qui peine déjà à atteindre 1 milliard d’euros et ne représentait déjà qu’à peine 0,2 % du budget de l’Etat. Ce 16 janvier, le Gouvernement a décidé d’aggraver la situation en déposant un nouvel amendement qui réduit de 34M€ supplémentaires un budget qui devient marginal”.
L’euphorie de Paris 2024 n’aura décidément laissé que peu de traces. Et une fois de plus, c’est le sport qui va faire partie des parents pauvres de la politique budgétaire de l’Etat. Et pourtant, les hommes politiques, que ce soit au niveau de l’Etat ou sur le terrain, ne cessent de vanter les vertus du sport en tant que facteur d’intégration, d’inclusion, de cohésion sociale, de mélange entre les différentes classes sociales, de santé publique… Des vertus qu’il est certes difficile de quantifier ou sur lesquelles il est compliqué de mettre des indicateurs d’évaluation, si ce n’est de faire bouger des curseurs budgétaires à la baisse.
A l’heure où les collectivités locales connaissent elles aussi une baisse drastique des dotations de l’Etat et n’ont, contrairement à ce dernier, pas le droit d’emprunter pour faire face à leurs dépenses de fonctionnement, elles sont nombreuses à maintenir leur soutien financier aux associations sportives, témoignant ainsi de leur attachement au sport qui crée du lien social.
A l’issue de Jeux olympiques et paralympiques, il y a ce que l’on appelle communément l’héritage. Cet héritage risque donc d’être réduit à peau de chagrin, l’Etat prenant un maximum de “droits de succession” au passage en passant un grand coup de rabot sur le ministère des sports. Le CNOSF apporte, en conclusion, de la réaction, une solution. “Conscients de la situation budgétaire du pays, nous demandons simplement que le sport puisse financer le sport. Le produit de la taxe sur les paris sportifs doit être intégralement réinvesti dans le sport, afin de maintenir l’effort de rattrapage que l’Etat a engagé ces dernières années”.
Affaire à suivre sur les bancs de l’Assemblée nationale.