
Rendez-vous à Brive pour les masters et les J14
27 juin 2025
Mondiaux de beach rowing sprint : World Rowing espère une réponse pour mi-juillet
28 juin 2025Lucerne est la troisième compétition internationale à fonctionner avec le nouveau système de progression instauré par World Rowing, qui ne comporte plus de repêchages. Le chrono devient aussi important pour le public que pour les entraîneurs !
Jusqu’en 2024, quelle que soit la compétition internationale, un bateau qui ne parvenait pas à se qualifier directement en série bénéficiait d’une course de la deuxième chance : le repêchage. Après tout, tout le monde a droit à une deuxième chance ! L’erreur est humaine… mais le pardon est divin.
Et les dieux de l’aviron en ont décidé autrement. Ou plutôt World Rowing, qui a modifié lors de son congrès plusieurs choses en termes de programme des compétitions, notamment l’existence des repêchages, qui ont été supprimés.
Le système de progression a ainsi été intégralement revu, toujours en fonction du nombre d’engagés. Comme auparavant, chaque série délivre aux premiers bateaux, aux deux premiers bateaux… directement un sésame pour la suite de la compétition. Mais pour les suivants, cela se complique ! Pour gagner le droit de poursuivre au niveau supérieur, le chronomètre va revêtir une importance particulière. En effet, un classement au temps va s’établir entre les différentes embarcations sur l’ensemble des séries et, selon le nombre de places restant à attribuer, qualifier un certain nombre de bateaux. Pour les autres, toujours selon leur temps, ils finiront en finales de classement. L’objectif : rendre l’aviron plus lisible pour le grand public. Après tout, dans la quasi-totalité des autres sports, quand on échoue, on échoue ! Il a aussi la vertu de raccourcir la durée de la compétition ou, tout du moins, le nombre de courses.
Un autre effet est sportif. Les athlètes sachant que leur sort ne se joue plus que sur un parcours auront tendance à donner d’entrée de jeu le maximum, sans calcul.
La limite de ce système : les conditions climatiques. D’un parcours à l’autre, le vent peut monter, changer, une averse peut s’abattre sur le site de la compétition… Bref, l’aviron est un sport d’extérieur où la part de chance peut avoir une importance plus grande.
Il a aussi l’inconvénient de devoir attendre la fin des séries pour être définitivement fixé sur son sort. Auparavant, dès que l’on franchissait la ligne d’arrivée, on savait qu’il faudrait réaliser un parcours de plus ou non. Et pour le public, c’est un casse-tête alliant mathématiques et mémoire pour savoir où l’on verra les bateaux que l’on suit sur les étapes futures de la compétition.