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12 avril 2025Le traditionnel déplacement dans le Gers, qu’il n’a pratiquement jamais manqué, sera son dernier reportage. Le journaliste de l’Equipe, mémoire vivante de l’aviron, va prendre sa retraite dans les prochaines semaines.
Cazaubon sans pousse rapière n’est plus vraiment Cazaubon. Tout du moins, il n’a plus la même saveur. Mais depuis 2022 et la suppression de la célèbre et fameuse boisson locale du menu de la buvette, de l’eau a coulé de la digue du lac de l’Uby, et l’on a appris à s’en passer, ou tout du moins à se ravitailler autrement…
Mais c’est un autre ingrédient incontournable des berges de Cazaubon qui va à son tour disparaître. Enfin, pas vraiment disparaître, mais qui va tirer sa révérence. Notre confrère de l’Equipe, Marc Ventouillac, a fait ses adieux à l’athlétisme, au biathlon… et il le fait ce week-end à l’aviron.
L’on connaît tous un passionné de sport qui peut se souvenir du résultat d’un match de football ou de rugby qui s’est déroulé des années en arrière, du parcours d’un joueur dans telle ou telle compétition… Pour Marc Ventouillac, c’était l’aviron. Une mémoire éléphantesque et quasiment infaillible, renforcée et peut-être facilité par une passion pour ce sport si confidentiel mais pour la mise en valeur duquel il s’est battu durant plus de 30 ans. Une mémoire des athlètes, des entraîneurs, des résultats, mais aussi des nombreuses anecdotes qui ont pu se dérouler durant les compétitons nationales et internationales.
Une passion qui l’a emmené aux quatre coins de la planète, œuvrant également pour la Fisa (World Rowing), mais aussi de la France. Même si son affection pour Cazaubon est toute particulière. En 2022, lorsque le pousse rapière a été interdit à la buvette de l’Armagnac Aviron club, il n’a pas hésité à envoyer un SMS au Premier ministre de l’époque, Jean Castex, Gersois de naissance, pour l’alerter sur cette situation intolérable. Et Jean Castex lui a répondu.
Une passion qui l’a également poussé à écrire un livre sur les grandes heures de l’aviron français.
Mag Aviron tenait à rendre un hommage très humble à ce grand monsieur de l’aviron français qui a servi pendant l’année l’image de notre sport, en espérant qu’il continue à le faire d’une autre manière. Quand on est passionné à ce point, on ne peut pas tout arrêter !