Cinquième jour de la régate olympique des Jeux de Paris 2024 sur le bassin de Vaires-sur-Marne, et déjà les premières finales en fin de matinée, celles du quatre de couple.

Mais revenons au clan tricolore. Les Bleus courent aujourd’hui en demi-finales du deux de couple poids léger, hommes et femmes. L’objectif : atteindre les grandes finales du vendredi 2 août et décrocher une médaille olympique. La dernière d’ailleurs, les poids légers disparaissant à l’issue de ces Jeux du programme olympique.

Hier, le deux de couple féminin a ouvert la voie en se qualifiant pour la grande finale du 1er août. Le deux de couple masculin et le quatre sans barreur masculin courant quant à eux en finales B.

Réactions : 
Sébastien Vieilledent (DTN de la FF Aviron) : “Les résultats ne sont pas bons, on ne va pas dire le contraire. Nous avions cinq bateaux qualifiés sur ces Jeux olympiques, un seul va rentrer en finale. Très clairement on n’était pas venus là pour ça. Il y a sûrement plein d’explications, mais il y a un bateau en finale demain sur lequel il faut qu’on puisse tous se concentrer, et derrière des bateaux qui ont encore des choses à aller chercher, des places de finalistes olympiques. On était venus là pour mettre à minima quatre bateaux en finale sur cinq et aller chercher trois médailles, on n’y est pas. On savait qu’on serait sur une olympiade tendue, avec le potentiel mais sur une dynamique avec zéro marge de manœuvre, sur une crète en permanence. On a essayé de redynamiser une dynamique en berne depuis plusieurs années, cela s’est fait dans la douleur avec pas mal d’aléas tout au long de l’olympiade. Avoir été sur le fil du rasoir en permanence, cela présentait un risque. A Tokyo, cela a basculé plutôt du bon côté à chaque fois, sur ces Jeux cela bascule souvent du mauvais côté. Pour Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig, ils font une très belle course aujourd’hui par rapport à leur entame de parcours. Je leur avais demandé personnellement d’aller chercher quelque chose pour l’équipe, les erreurs ont été commises en série. Laura Tarantola et Claire Bové ont fait une bonne olympiade, après la reconstruction suite à Tokyo. Elles ont été stables. L’an dernier, on a commis des erreurs, on a recalé et elles font une saison quasi parfaite”.

Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig : “Ca n’a pas suffi, mais il n’y a aucun regret à avoir par rapport à ce qu’on a pu produire aujourd’hui. On a réussi à entrer dans les Jeux. Il n’y a rien à dire sur cette course, il en manque très peu, c’est la meilleure course de la saison, on va aller jouer en finale, la finale B. Après ce début compliqué, il y a très peu de gens qui croyaient encore en nous. Les derniers 100 mètres, c’est le trou noir. Avant, on était déjà à fond. On ne pouvait pas faire plus. On s’est alignés au départ avec les bonnes intentions, on a fait notre course, on a joué. On a souvent tendance à accélérer jusqu’aux derniers mètres, on n’a pas réussi là à créer ce qu’il y avait”.
Sur le covid de Hugo Beurey : “Ca n’a pas joué, c’était bien avant la cérémonie d’ouverture, juste 24 h, je n’ai pas eu de symptômes, ça ne rentre pas du tout en compte, c’est un épisode qui fait partie de la préparation, mais ça ne joue en rien sur les courses du début”.

Laura Tarantola et Claire Bové : “On a fait ce qu’on a pu, on a essayé de jouer tout le long de la course mais les autres ont été plus fortes à la fin. On est les premières à être déçues et tristes, mais on y a mis tout notre cœur, c’est le sport. C’est pas des peintres à côté. La course est faite comme elle l’a été, poursuit Claire Bové, il fallait rester dans du tas, du départ à l’arrivée on a mis des jambes, on a fait ce qu’il fallait. On est tristes, c’est hyper dur de dire que la médaille sera inatteignable, mais ça reste des Jeux, un niveau de dingue, des nanas à côté oufissimes. On va se reposer demain, on a pu profiter de nos familles après la course, ça fait du bien parce que ça faisait longtemps qu’on les avait pas vues. On a toutes les deux envie d’aller au bout de notre projet, ça reste une finale B avec des filles très méritantes aussi, on n’a qu’une seule envie, en faire une belle dernière pour s’éclater ensemble, clore ce chapitre et repartir avec le sourire. C’est une finale B olympique, on a envie de se faire plaisir, on est quand même des guerrières, on a le droit d’être tristes là maintenant, mais un jour de finale reste un jour de finale, peu importe laquelle on va courir, ça reste une course, on va avoir envie de se faire plaisir, on va avoir envie de dégoupiller, d’avoir les jambes qui brûlent comme on pourrait vivre n’importe quelle finale. Les Jeux ne sont pas finis, pas encore”.

11 h 44 : Laura Tarantola et Claire Bové pointaient à la deuxième position derrière les Roumaines, jusqu’au passage des 1500 mètres, avant que les Grecques et les Irlandaises ne reprennent l’ascendant. Les Françaises ont terminé à la quatrième place du parcours, et courront donc en finale B vendredi à 11 h 18.

11 h 14 : la demi-finale du deux de couple poids léger masculin a été très disputée, avec une prise de commandement des Français, avant que les Irlandais et les Suisses ne le leur ravissent. 500 mètres avant l’arrivée, les Tchèques se sont emparés de la troisième place, laissant la quatrième aux Français. Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig courront donc en finale B vendredi 2 août à 11 h 06.

Programme des Bleus pour le 31 juillet 2024 :
– 11 h 14 : demi-finale du deux de couple poids léger masculin pour Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig
– 11 h 44 : demi-finale du deux de couple poids léger féminin pour Laura Tarantola et Claire Bové