|Rétro 2022 – La team para-aviron en podcast
6 janvier 20236123 mètres en l’honneur de Christoph Seifriedsberger
13 janvier 2023La montagne, ça vous gagne. En tous cas, elle a gagné les tricolores. C’est à Tignes que se trouve le collectif para-aviron jusqu’à samedi.
La préparation hivernale se poursuit pour les membres de l’équipe de France. Et le collectif paralympique n’a pas chômé depuis la tête de rivière de novembre, avec un premier stage puis un second au Temple-sur-Lot. “On a repris un peu plut tôt, nous explique Charles Delval, responsable du projet Ambition 2024 PARA. D’habitude, on fait uniquement un stage en décembre. Là on a commencé en novembre, on était encore sur la dynamique des mondiaux. On a réalisé un bon travail, avec quelques blessures et malades sur décembre, mais c’est la période. Cela a été très intéressant. Environ 80 % ont battu leur record lors du test ergo, on est dans les clous”.
Sur cette nouvelle session de travail collectif à Tignes, ce sont huit athlètes qui sont présents. “Quelques-uns n’ont pas pu pour raisons professionnelles, ou parce que leur handicap ne le permet pas”.
Depuis les derniers stages de 2022, le collectif paralympique applique “la méthode Gröbler”, avec trois entraînements par jour. “On a attaqué directement avec une session sur l’eau, suivie d’une deuxième dans la matinée et l’autre dans l’après-midi”. Les athlètes ont dans un premier temps appréhendé ce nouveau programme, mais ils ont depuis été conquis. “Au niveau du volume, on a augmenté de deux heures, malgré des séances plus courtes”.
A Tignes, la journée type commence par une heure de natation, une heure de musculation et une heure trente de ski. “Si l’on ne fait pas de natation, on remplace par de la musculation, de l’ergo et du gainage”. La pratique en ski est adaptée pour chacun, en fonction de ses possibilités. “On veut que ça pousse, faire monter les pulses”.
De nouveaux moyens, et du recrutement
Lors du prochain stage au Temple-sur-Lot, après les Europe indoor de Coubertin, le collectif paralympique va retrouver sur place le collectif britannique. Les entraîneurs construisent actuellement des sessions communes, avec des moments d’échanges et de partage.
L’équipe bénéficie actuellement du renfort d’un préparateur physique. “Ca fait du bien au staff et aux athlètes, on est bien suivi par la FFA, l’ANS et le comité paralympique. On en ressent les bénéfices, moi aussi. Les coaches peuvent se consacrer à l’entraînement, moi à d’autres tâches”.
Comme le recrutement et la détection, un cheval de bataille de Charles Delval depuis qu’il est à la tête de l’équipe para-aviron. “D’ici la semaine prochaine, on va reprendre la détection. On maintient une journée à Vaires-sur-Marne le 8 avril. On se donne jusqu’à l’hiver prochain avant de bloquer. On ouvre la possibilité à celles et ceux qui disposent d’une culture aviron, d’une pratique sportive. On travaille actuellement avec Benjamin Daviet, champion paralympique en biathlon”.
Un moyen de booster l’équipe, de montrer que la concurrence arrive. Et une stratégie qui porte ses fruits.