Si 2024 s’annonce comme une année décisive, 2023 ne le fut pas moins, notamment avec les premières et principales qualifications olympiques et paralympiques. Mais ce ne sont pas les seules choses que l’on retiendra de l’année qui s’est terminée il y a deux jours.

En 2024, c’est en France que cela se passe ! L’événement sportif majeur que le monde entier attend tous les quatre ans va se tenir à Paris. Les jeux olympiques et paralympiques vont conclure la saison sportive internationale. Mais l’on ne doit pas occulter ce qui s’est passé pour en arriver là. Une manière ainsi de revenir sur la saison 2023 dont les rendez-vous ont dessiné les premières esquisses pour l’équipe de France olympique et paralympique. Une saison qui avait véritablement débuté aux championnats d’Europe de Bled, avec plusieurs médailles décrochées par les équipages tricolores, donnant ainsi le ton sur ce qui allait suivre. Ce fut le cas notamment pour le deux de couple masculin avec un premier malaise de voir le bateau en finalement de classement, qui allait confirmer la situation de Matthieu Androdias. Egalement pour le quatre sans barreur masculin : médaillé de bronze à Bled, le bateau a maintenu un haut niveau de compétitivité tout au long de la saison et a décroché son ticket pour Paris 2024 à Belgrade en septembre. Comme l’a souligné le DTN Sébastien Vieilledent, un tel niveau n’avait pas été obtenu par la France dans la discipline depuis 2010. Le deux de couple féminin de Margaux Bailleul et Emma Lunatti a lui aussi remporté sa place pour les JO…
Mais hélas, le ton ne fut pas juste pour tous les bateaux, notamment deux des plus attendus : les doubles poids légers masculins et féminins. Pour ces deux bateaux, le DTN a admis que des erreurs ont été commises. Mais cela a aussi permis de mettre en exergue des problèmes liés aux athlètes : un surentraînement pour Laura Tarantola, et un suivi en cours pour Hugo Beurey qui a, depuis, enchaîné les soucis médicaux et n’a pas pu prendre part aux premières étapes du chemin de sélection, ni au stage d’entraînement à Vaires-sur-Marne mi-décembre et auquel il n’était présent que pour les rencontres avec les médias. Tout comme Matthieu Androdias en 2023, le Nancéien multiplie les rendez-vous médicaux.
2023 a aussi donné le ton pour la relève, avec deux médailles en pointe en U23 à Plovdiv : le deux sans barreur féminin et le quatre sans barreur masculin. Une médaille également en U19 aux mondiaux, qui se déroulaient à Vaires-sur-Marne. Un bassin qui accueillera les régates olympique et paralympique et dont certaines installations étaient testées pour l’occasion. Mais ce fut aussi autre chose qui fut testé à Vaires : la réactivité de World Rowing et du comité d’organisation pour changer profondément le programme des courses, avec l’annulation de deux journées de compétition dont la dernière. Un avant-goût de ce qui peut se passer à Vaires ? Personne ne l’espère !
Côté paralympique, le bilan est plutôt bon avec déjà trois bateaux sur cinq possibles qui ont pu se qualifier pour Paris. Le deux de couple mixte PR3 et le skiff masculin PR1 vont devoir attendre encore quelques semaines pour être fixés sur leur sort.
Car sii certaines embarcations ont pu se qualifier dès Belgrade, d’autres vont devoir attendre Lucerne en mai prochain pour gagner leur ticket pour Paris. Et tous ces résultats ont également permis de revoir la copie de ce qui courra sur le Rotsee, avec un quatre sans barreur féminin, ou un deux sans barreur… et pourquoi pas un deux sans barreur masculin issu des médaillés de Plovdiv ? Sans oublier un quatre de couple féminin renforcé par une rameuse d’expérience : Elodie Ravera.
Mais c’est aussi au niveau national qu’on doit retenir plusieurs enseignements. En premier lieu, un constat qui est rassurant : tous les championnats nationaux ont pu enfin se dérouler dans leur intégralité ! Aucune annulation n’est à déplorer sur les différents rendez-vous, aucun désagrément de grande ampleur non plus. Pas de grêle qui ravage un parc à bateaux, pas d’algues qui encombrent le champ de courses… Mais la météo s’est néanmoins invitée à la fête à plusieurs reprises… Dès Cazaubon, obligeant le programme des sacro-saints championnats de France bateaux courts à être revus, débutant sous la pluie et le vent et s’achevant sous le soleil. Quelques modifications de plannings par-ci par-là sur d’autres événements, mais rien de bien méchant au point de renvoyer rameuses et rameurs chez eux sans avoir eu l’occasion de courir.
En bref, 2023 a bel et bien servi à construire 2024, mais rien n’est encore figé avant que la Seine ne devienne la scène de la première journée des Jeux olympiques tant attendus de Paris 2024.