Certains ont préféré le soleil à la neige pour préparer les premières échéances de la saison. C’est le cas de l’équipe de France paralympique qui a pris l’avion pour les iles Canaries. Un journal des Bleus spécial para.

Tout comme l’équipe de France olympique à Prémanon, l’équipe paralympique a pris ses quartiers d’hiver, mais elle a privilégié le soleil cette année. « Cela fait deux ans que l’on fait un stage de préparation physique en janvier, commente Charles Delval, le responsable du projet Ambition para, en 2023 on était à Tignes avec au programme du ski de fond, de la rando, de l’ergo… Mais pour certaines pathologies, le froid n’est pas forcément bon ».
C’est une nouvelle fois grâce à ses nombreuses relations que Charles Delval a connu le centre de Lanzarote. « Le para-triathlon m’a parlé de leur stage à Lanzarote, de l’hôtel doté d’installations sportives comme une piscine de 50 mètres, d’une salle de musculation… On s’est dit, pourquoi ne pas aller au soleil ? On n’avait que les ergomètres à emmener ».
Tout le groupe a donc pris l’avion pour les iles Canaries, Lanzarote étant sur celle qui se situe la plus à l’est de l’archipel. « On était accompagnés d’un préparateur physique du CREPS de Bordeaux qui nous suit régulièrement. On a ainsi optimisé la musculation, la préparation physique au sol ». Seul Laurent Cadot n’a pas pu se joindre à l’exercice, retenu en France pour des problématiques de santé.
Trois entraînements par jour étaient au menu : un premier avec une heure de natation, suivi d’un second en fin de matinée avec ergomètre ou musculation, et l’après-midi place au vélo ou VTT. « On a acheté un handbike pour ceux qui sont en fauteuil ». Quant à la destination, Charles Delval ne nie pas que la météo est un atout. « C’est bon de pouvoir être en short et t-shirt en janvier. On a pu encaisser 20 à 24 heures hebdomadaires de travail, au lieu de 15 à 16 heures habituelles. Ca passe mieux quand on est au soleil ». La sorte en vélo l’après-midi a permis de varier le contenu, comme la natation le matin. « Tout le monde n’était pas à l’aise, certains n’ont pas forcément amélioré leur niveau, mais une heure dans l’eau, c’est toujours du cardio ». Au total, l’équipe de France paralympique aura passé huit jours pleins à travailler à Lanzarote.

Prochain rendez-vous, les championnats de France indoor à Charléty. « On a souhaité le mettre au programme pour sortir de notre zone de confort, mais aussi se mettre en concurrence et être sur un plateau avec les athlètes para des clubs qui pourront affronter les membres de l’équipe de France ».
Le prochain stage débutera le 12 février. Un rendez-vous qui deviendra récurrent. Quant à la régate de qualification, deux bateaux sont actuellement travaillés dans ce sens. Le deux de couple mixte et le skiff PR1 masculin. « Chacun des bateaux a des étapes à passer tous les mois, si l’étape est validée on continue. Si on est trop loin, on arrêtera les projets. C’est bien d’avoir des quotas, mais on cherche aussi des médailles. L’objectif est d’aller aux Jeux, mais surtout d’être acteurs en finales A ».