
L’épidémie de Covid-19 frappe la planète depuis plus d’un an. Elle fait plus de deux millions de morts à travers le monde, et l’aviron n’est pas épargné. L’une des dernières victimes de la maladie est le président de la Société nautique de Monaco, Jean-Marc Giraldi.
C’est à Menton qu’il a découvert l’aviron et commencé à ramer, avant que Jean-Louis Antognelli ne vienne le chercher pour rejoindre le club monégasque, amenant son frère par la même occasion. Un sport qu’il voyait comme un refuge, car il était “petit, gros et complexé”, comme il s’amusait à le dire. Il n’est jamais monté sur un podium au-delà du niveau départemental, mais l’eau allait continuer à le passionner, notamment les sports motonautiques dont il aura été l’un des dirigeants à Monaco.
Après les championnats du monde d’aviron de mer organisés par la Principauté en octobre 2016, le Prince Albert II de Monaco lui demande de s’investir dans la Société nautique, dont il a pris la présidence. Le souverain monégasque ne l’a pas choisi par hasard. En 1988, il avait fait sa connaissance lors des sélections de l’équipe de bobsleigh du Prince, mais il n’était pas bon, et avait osé le lui dire. Une franchise appréciée, et qui a participé à forger entre les deux hommes une complicité et une amitié qu’il était facile de voir même si, lorsque l’on parle d’un chef d’Etat, il faut savoir rester discret.
C’est par son intermédiaire que nous avons pu, fin octobre 2020, rencontrer Son Altesse Sérénissime pour échanger sur l’aviron, le sport monégasque et la famille Kelly, dont il est descendant.
Lui qui voyait en l’aviron une philosophie de vie aura vécu à fond, jusqu’au bout, se battant contre la Covid-19. “On ne peut pas tous être des champions et gagner”, lançait-il. Ce terrible combat, il n’a hélas pas pu le remporter. Il n’aura passé qu’un peu plus de trois ans à la tête de la Société nautique de Monaco, mais aura laissé une empreinte indélébile.
Toute l’équipe de Mag Aviron présente ses plus sincères condoléances à sa famille, ses amis et à l’aviron monégasque qui se retrouve orphelin de l’un des siens.