L’aviron revient sur le devant de la scène à Douai
18 Fév 2021
Avec son titre en deux de couple cadets masculin, son titre de champion de France sur 500 mètres au dernier championnat indoor connecté et une deuxième place sur 2000 mètres, l’association douaisienne des sports de l’eau peut miser sur l’avenir.
Formé à Boulogne-sur-Mer et installé à Douai depuis 1986, Thierry Goessens est issu d’une famille de rameurs : son cousin, Luc Crispon, a brillé dans les années 80 en poids léger. Mais c’est aussi un entraîneur heureux : en quelques mois, son club a engrangé les fanions. En octobre, sur le lac du Causse corrézien à Brive-la-Gaillarde, le deux de couple cadets de Baptiste Hardier et Riyadh Diab a décroché une médaille d’or. Il fallait justement remonter dans les années 80 avec Catherine Muller, qui fut vice-championne du monde en skiff poids léger.
Deux mois plus tard, c’est un autre licencié du club qui s’illustrait “en distanciel” : Nicolas Marfil remportait le 500 et le 2000 mètres des championnats britanniques d’aviron indoor connectés en PR1. Un format qui lui a réussi fin janvier avec le Maif Aviron Indoor Connecté, puisqu’il a battu le record du monde sur 500 mètres et terminé à la deuxième place sur 2000 mètres, ce qui lui vaut le record du monde des 40-49 ans. Et pourtant, son sport de prédilection n’est pas l’aviron. “Il y a deux ans, il était vice-champion du monde de lancer de poids”, explique Thierry Goessens. C’est dans la désormais célèbre ville de Wuhan, en Chine, qu’il avait glané l’argent mondial. Ce sapeur-pompier de 47 ans avait commencé par le rugby et le basket, avant de perdre l’usage de ses jambes en 2013. Lors d’un stage d’équipe de France, il a rencontré les rameurs tricolores para-aviron. Il les a alors mis au défi de les battre sur l’ergomètre, sur le ton de la plaisanterie. Et il y est parvenu ! Frédéric Doucet l’a alors incité à se rapprocher d’un club, c’est donc à Douai qu’il a commencé à s’entraîner.
Le club de Douai qui, depuis deux ans, s’est installé dans ses nouveaux locaux. Exit de canal à grand gabarit sur lequel les rameurs devaient rivaliser avec près de 80 péniches par jour. La mairie en a profité pour répondre aux demandes du club en aménageant des espaces pour l’AviFit, l’aviron santé et les abords permettent désormais d’accueillir des rameurs para-aviron. C’est ainsi que Nicolas Marfil a pu s’essayer au bateau, et y a trouvé son compte. “Il débute, mais il est solide sur l’ergomètre, commente Thierry Goessens.
Il n’a pas pu beaucoup ramer cet hiver, mais il amène de la concurrence en PR1″. Prochain objectif : une invitation à prendre part à un stage de l’équipe de France. “Je suis allé chercher un bateau para à Vaires-sur-Marne il y a quelques semaines, j’aimerais y emmener Nicolas”, conclut l’entraîneur douaisien.