
Alors que les clubs se préparaient à sortir les skiffs des hangars à bateaux et avaient mis en place les mesures prévues par le protocole édicté par la FFA, leur enthousiasme a pris un sérieux coup d’arrêt, se voyant opposer une interdiction de sortie sur l’eau.
“La fédération a proposé un protocole de déconfinement au Ministère des sports qui l’a validé, explique le directeur technique national Patrick Ranvier, avec une pratique individuelle, un accès seulement aux hangars à bateaux. Le 7 mai, nous avons reçu un accord global sur ce protocole pour ramer en eaux intérieures, le littoral étant fermé à cette date-là”.
La FFA a relayé ce protocole à l’ensemble des structures, afin qu’elles puissent se préparer. Le 11 mai, le Ministère des sports édite ses recommandations et guides de reprise de l’activité sportive, dans lesquels figure l’aviron. Mais le lendemain, le décret 2020-548 du Premier ministre, et plus précisément l’alinéa 2 de son article 9 pour les amateurs de droit, est beaucoup plus restrictif : “L’accès aux plages, aux plans d’eau et aux lacs est interdit. Les activités nautiques et de plaisance sont interdites”. L’aviron est donc directement concerné par ce texte. Mais le décret prévoit que le préfet peut, sur proposition du maire de la commune, y déroger dès lors que les mesures barrières sont respectées et le nombre de pratiquants limité. Une opportunité ouverte également au littoral, rendant donc possible la pratique de l’aviron de mer. “On a travaillé sur ce protocole depuis la fin du mois d’avril, ajoute le DTN, il répond à toutes les recommandations”. Le document rédigé par la FFA et les fiches pratiques du Ministère des sports ne seront pas revus, ils serviront de guide pour éclairer la décision des préfets. La proactivité et l’anticipation de la Fédération vont donc finir par payer.
Fabrice Petit