Depuis le 21 mars, la Polynésie française vit elle aussi à l’heure du confinement. Mais les ergomètres continuent de tourner à fond.

Sur les clubs de Cap Marara et Tefana Matini Hoe, on compte environ 130 licenciés, et plus de 300 sont affiliés à la Fédération du Pacifique. En ce moment, Tahiti est en pleine saison humide, même s’il n’a pas plu depuis trois semaines. Le samedi 21 mars, la Polynésie française est elle aussi placée en confinement avec le régime de la métropole, comme les attestations dérogatoires. “Il n’y a pas de grosses contraintes pour l’instant, commente Kévin Scott, entraîneur des deux clubs tahitiens, pas de couvre-feu”. Les activités sportives sont bien entendu à l’arrêt, mais pour Kévin, le télétravail s’est mis en place. Gestion quotidienne, mise en place des dossiers de sport santé, mais aussi le suivi à distance des activités d’une quarantaine de rameurs. En effet, certains disposaient déjà d’un rameur à la maison et, pour les autres, les ergomètres dont disposaient les structures ont été mis à disposition. Ce sont ainsi 98 profils que Kévin Scott suit. “Une soixantaine jouent bien le jeu sur la saison sur les programmes fédéraux, poursuit-il, comme les Défis capitaux…” Des programmes qu’il continue de suivre en lien avec la Fédération française d’aviron et son service développement. Il va également s’investir dans #ramecheztoi, mis en place récemment pour animer la communauté aviron, confinée chez elle.
Kévin Scott n’aurait pas dû se trouver à Tahiti pendant cette période : il devait partir en congés hors de la Polynésie française, mais les frontières se fermant peu à peu et les compagnies aériennes annulant leurs vols, il a dû revoir ses projets et, la passion dépassant l’envie de vacances, il s’est remis à disposition des clubs pour lesquels il travaille.
Fabrice Petit