En septembre 2013, à l’issue des mondiaux de Chungju (Corée du sud), Jean-Christophe Rolland était élu à la tête de la FISA. Il a pris ses fonctions en 2014, au soir de la coupe du monde de Lucerne. A cette occasion, il avait répondu à nos questions sur ses nouvelles fonctions.

Quelles sont les composantes du rôle de président de la FISA ?
“Il y a les compétitions bien sûr, mais aussi le calendrier du sport international avec les sessions du CIO, les forums des fédérations internationales, les colloques… La présence est fondamentale, car les décisions se prennent à ces moments-là. Il faut continuer à construire les réseaux pour assurer demain la défense de notre sport. Concernant les dossiers, j’essaie d’avoir toujours une bonne connaissance a minima, autant à l’interne qu’à l’externe. J’établis des priorités. Mais le plus important, c’est la présence aux réunions et sur le terrain. Je m’attache à ce qu’on soit le moins isolé possible.”
Président de la FISA, c’est une responsabilité très lourde ?
“Je suis un passionné, je me suis lancé dans cette aventure, car je savais pouvoir le faire : c’est une expérience exceptionnelle, mais je n’aurais jamais tenté sans m’assurer un équilibre fondamental avec ma vie privée, la famille est un pilier. Cela fait dix-huit week-ends d’affilée que je suis pris, sans le soutien de ma famille je n’aurais pas pu le faire. En outre je suis un président atypique : je ne suis ni milliardaire ni retraité. Je suis le plus jeune président de fédération internationale. Je démarre tout juste, mais je sais que je suis attendu au tournant. Mais j’ai autour de moi des gens de haut niveau, qui agissent toujours pour le bien de notre sport, jamais par intérêt financier ou personnel. Je ne fais pas ça pour la gloire d’être président, mais pour nos athlètes, pour le futur.
Comment s’est passée la période depuis votre élection ?
“Vu de l’extérieur, c’était une situation atypique, mais annoncée à l’avance. Cela a permis de faire une transition en douceur avec les meilleurs atouts, d’être introduit dans les meilleures conditions dans les instances internationales. Mais depuis le 2 septembre 2013, même si je n’avais pas la responsabilité légale, j’ai assumé le rôle. J’ai eu également un changement dans ma vie professionnelle : je suis désormais à la direction internationale d’EDF en Suisse, c’était important pour réussir de disposer de la flexibilité et la proximité. Flexibilité, car j’ai besoin de souplesse et de temps dans mon organisation ; proximité, car quand on démarre à une telle fonction, il est important d’être proche du siège de la FISA, du CIO et des instances internationales.
Dans le prochain numéro de Mag Aviron, Jean-Christophe Rolland s’exprime sur la gestion de la crise pendant la période de pandémie de Covid-19. Abonnez-vous dès aujourd’hui !
Fabrice Petit