
En Pologne à la mi-octobre, le secteur para-aviron avait ramené deux des trois médailles décrochées par l’équipe de France. Un bilan sur lequel Charles Delval, responsable du secteur, reste partagé. “On est passé à côté de certaines choses, explique-t-il, cela a mis en exergue nos difficultés et va permettre de cibler les points à travailler”. Pour Julien Hardy, le verdict était tombé quelques jours après la compétition. Une deuxième fracture de fatigue dans la saison l’avait empêché de prendre part aux courses, après sa série. “Il a repris il a a 15 jours, poursuit Charles Delval, on essaie de le préserver pour qu’il soit au top pour la qualification”. Pour Nathalie Benoit, le titre européen remporté par la Marseillaise est une satisfaction, même s’il y a encore quelques points à revoir, “notamment sur la préparation avant la course”. Du côté du quatre barré, là aussi le chef de secteur sait qu’il y a des progrès à faire : “Ils peuvent battre les équipages qui ont terminé devant eux”. C’est pour le deux de couple mixte que Charles Delval a entrepris un travail de fond. “C’est une contre-performance que je n’arrive pas encore à expliquer, on fait des essais de composition, de réglages”.

Un premier regroupement à Vaires-sur-Marne
A l’issue des Europe, le groupe a pris deux semaines pour souffler… et le reconfinement est tombé. “On n’a pas fait de regroupement en novembre, commente Charles Delval, ce stage à Vaires-sur-Marne est le premier depuis les championnats d’Europe. Depuis le 7 et jusqu’au 13 décembre, le secteur para-aviron a pris ses quartiers sur le bassin olympique et en a profité pour réaliser les tests ergo et faire des bornes en bateau, profitant de bonnes conditions. Il faut aussi composer avec les blessures des uns et les disponibilités des autres, mais le travail est accompli. Nathalie Benoit a battu son record de près de 13 secondes, Margot Boulet a elle aussi tombé le record de France de sa catégorie.

Des talents dans les clubs
Le groupe, qui reste restreint, est toujours en quête de nouveaux visages. A l’heure actuelle, le programme du Comité paralympique et sportif français est à l’arrêt. “On a quelques nouveaux qui s’y mettent, mais cette recherche est importante. On peut trouver des talents dans d’autres disciplines, dans le quotidien, mais aussi dans les clubs. Il faut mieux faire connaître le secteur handi dans les clubs : on entend trop souvent parler du manque de matériel, de locaux pas adaptés, de déficit de formation. Il faut casser cette vision ; on est là pour les clubs, ils peuvent nous appeler, on peut se déplacer, les accompagner”.
Fabrice Petit