
Pour prétendre à une sélection en équipe de France d’aviron, tous les athlètes doivent pouvoir être évalués sur les mêmes bases. Ces dernières sont définies chaque année par la direction technique nationale de la Fédération française d’aviron et constituent le chemin de sélection. Il s’agit d’un ensemble de compétitions auxquelles le rameur ou la rameuses candidate à porter la combinaison tricolore doit se conformer.
Et les athlètes s’engagent tôt sur ce chemin dans la saison, dès le mois de novembre avec la première tête de rivière interrégionale. Il se poursuit sur l’ergomètre avec les tests de décembre, sur 2000 mètres et 5000 mètres, avant de prendre part en février au championnat de France d’aviron indoor, en mode connecté cette année, puis à un nouveau test sur 5000 mètres.
Retour sur l’eau le 20 mars pour la seconde tête de rivière interrégionale. Mais un dernier passage sur l’ergomètre est requis quelques jours plus tard, sur 2000 mètres. Les championnats de zone sont ensuite au menu, hormis pour les athlètes déjà sélectionnés pour les France bateaux courts. Et c’est là que l’on se retrouve enfin à la digue, à Cazaubon, l’ultime étape du chemin de sélection… individuel !
La sélection collective
Car maintenant que les rameuses et rameurs ont prouvé qu’ils méritaient, grâce à leur performance individuelle, d’entrer en équipe de France, encore faut-il qu’ils puissent s’illustrer collectivement. Et c’est à Vaires-sur-Marne que les choses vont commencer à se décanter les 30 avril et 1er mai. Là encore, des athlètes qui n’auraient pas brillé à Cazaubon mais qui auraient su démontrer leurs capacités sur les autres étapes pourront être convoqués. Essais en bateaux longs, puis premières compétitions internationales avec tout d’abord Essen, puis la deuxième étape de coupe du monde, puis la troisième, puis les Europe… A chaque fois, la situation de chaque embarcation sera réévaluée, afin de décider si, oui ou non, elle prendra part à la dernière véritable étape de ce chemin : les mondiaux de Racice.
“La finalisation d’une sélection individuelle”
Si les règles ont évolué, ou tout du moins sont désormais plus claires, le DTN Sébastien Vieilledent confirme que Cazaubon reste Cazaubon. “La place des championnats de France bateaux courts n’a pas vraiment changé. On a étudié l’historique qui avait été écrit jusqu’à présent. On a toujours une alternance de sélection individuelle complétée par une séquence de sélection collective plus officielle, plus compartimentée. On est un sport d’addition d’individualités pour composer des bateaux d’équipage. Cazaubon est la finalisation de la sélection individuelle des rameuses et des rameurs en équipe nationale”.