Centre national d’entraînement : réponse avant la fin du mois

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Entre Lyon et Vaires-sur-Marne, le cœur de la Fédération française d’aviron balance pour la localisation du prochain centre national d’entraînement, ou CNE comme les initiés l’appellent. C’est quoi un CNE ? Où sera-t-il ? La réponse devrait être bientôt rendue.

Où se planteront les pelles tricolores pour le prochain CNE ? © Mag Aviron-Eric MArie

Pour que les individualités performent en bateaux longs, il est impératif qu’elles rament le plus souvent possible ensemble. Une première étape avait été franchie lorsque les projets d’embarcations ont chacun été regroupé sur les pôles. Les projets féminins TC se sont installés à l’Insep, à Paris. Le quatre sans barreur, les deux de couple poids légers et le deux de couple masculin TC ont quant à eux pris leurs quartiers au pôle France de Lyon, sur le lac de Miribel. On se rappelle que lorsqu’il est arrivé, Jürgen Gröbler avait été étonné de voir les athlètes dispersés sur cinq centre de haut niveau à travers la France.

Un pis-aller pour le consultant exécutif à la haute performance, Jürgen Gröbler, et le directeur technique national, Sébastien Vieilledent. Le premier arrivait de Grande-Bretagne où un un système encore plus avancé existait : celui d’un centre national d’entraînement. L’ensemble de l’équipe olympique est ainsi localisé au même endroit, et s’entraîne au quotidien. Jürgen Gröbler l’avait constaté à son arrivée et il l’a mis en exergue, notamment en rassemblant sur le regroupement l’ensemble des rameuses et rameurs : de la proximité et du quotidien nait un esprit d’équipe. Et surtout, le travail au quotidien, ensemble, crée de l’émulation qui pousse les athlètes, lorsqu’ils se comparent, à se dépasser et ainsi à s’entraîner. Et comme le confirmait le directeur technique national lors d’un échange à Lucerne, les nations qui suivent ce modèle sont celles qui dominent en aviron. Un CNE permet également de regrouper sur un même lieu tout le dispositif d’accompagnement du haut niveau : suivi médical et paramédical, nutrition, accompagnement mental…

Les implications d’un CNE

Mais si le regroupement des projets nécessitait de déplacer des athlètes à proximité des pôles qui hébergent les projets, la création d’un CNE implique de déplacer les rameurs, mais aussi les entraîneurs. Une logistique, mais aussi des conséquences, plus complexes à gérer. Si l’on peut facilement déplacer un athlète qui n’a pas encore achevé son installation dans une région, demander à un entraîneur d’emmener femme et enfants dans une autre région peut être plus difficile. Un défi que s’avère toutefois prête à relever la Fédération française d’aviron.

Car le projet du centre national d’entraînement est réellement lancé. « Un cahier des charges reprenant l’ensemble des aspects a été écrit », confirmait également le DTN. Et à ce cahier des charges ont été soumis les différents lieux évoqués pour accueillir le CNE. L’aboutissement d’un travail mené en parallèle par la Fédération et qui a duré deux ans. En réalité, ils sont deux : l’île de loisirs de Vaires-Torcy et le pôle France de Lyon. Deux lieux présentant chacun ses avantages et ses inconvénients.

Les athlètes ont également leur avis sur le CNE. Si pour certains, le changement ne serait pas très important car ils resteraient sur le même lieu, pour d’autres le challenge est plus important. Mais même chez ceux qui sont contents que leur pôle actuel devienne CNE, ils ne nient pas les avantages de l’autre, comme les Lyonnais qui reconnaissent à Vaires l’avantage de la proximité avec Paris pour la médiatisation plus facile, qui fait cruellement défaut à l’aviron. Et à force de stages, ils se sentent désormais quasiment chez eux à Vaires.

Décision fin juin

Tout le monde reconnaît désormais l’utilité d’un centre national d’entraînement. On sait que la décision engendrera certainement des bouleversements dans le paysage de l’aviron français. Certains feront peut-être le choix d’arrêter, d’autres de relever le défi d’un changement de vie… Et la décision va tomber fin juin. « On est en plein dans l’étude de faisabilité, explique Sébastien Vieilledent, on a fini l’évaluation technique suite au cahier des charges qu’on a écrit. On s’est posé la question du comment avant de se poser la question du lieu. Chaque ligne a été évaluée en théorie sur le papier, on vérifie maintenant si on peut la passer en pratique, réellement. Il y a beaucoup de relationnel avec l’ensemble des parties prenantes des deux sites identifiés, on va finaliser le choix d’ici fin juin ».

D’importants investissements sont en outre prévus sur le pôle France de Lyon, mêlant les différentes collectivités en charge des lieux : la société d’économie mixte qui gère le Grand parc de Miribel, la Métropole de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la FFA…

Que deviendront les autres pôles ? Certains avaient déjà été orientés directement sur les catégories U19 et U23. Ce sera le cas pour celui des deux sites qui ne sera pas retenu et deviendra, comme les autres, un pôle avenir, avec une interaction plus importante envers le territoire et ces intervenants, comme les clubs, les comités et les ligues. De quoi diffuser au plus grand nombre le « geste à la française » de manière uniforme sur l’hexagone ?

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