Championnats à Bourges : quand le mot ensemble prend tout son sens

» Championnats à Bourges : quand le mot ensemble prend tout son sens

Le Rotsee va livrer ce week-end le verdict sur le circuit de coupe du monde entamé à Belgrade il y a quelques semaines. Parmi les onze bateaux présents, deux feront leur entrée : le quatre de couple masculin, et le deux de couple féminin poids léger vice-champion olympique à Tokyo l’an passé.

La météo n’aura décidément pas été clémente avec les championnats de France cette saison. Mais cette fois-ci, c’est indirectement qu’elle aura impacté la compétition à Bourges. Alors que le bassin du val d’Auron avait été faucardé dans les temps, les algues qui ont bénéficié de conditions climatiques exceptionnelles sont venues troubler le bon déroulement de la compétition. « Le bassin est entretenu par la ville de Bourges qui met des moyens mécaniques et humains, explique le président de l’Aviron club de Bourges, avec un prestataire et une deuxième machine, mise en œuvre au début de la pousse des algues de mi-mai à mi-juin. Avant et après, nous ne bénéficions que de la machine de la ville ».

Le club a répondu à un cahier des charges, indiqué ses impératifs notamment les championnats de France… Mais si les machines coupent et ramassent les algues… elles ne ramassent hélas pas tout. « La coupe a été bien faite, poursuit le président de l’ACB, mais on ne maîtrise pas la pousse, avec une météo, une température, un ensoleillement et un niveau d’eau bas. Si on avait eu à ce moment-là la deuxième machine, on aurait pu tout ramasser, mais la ville met les moyens qu’elle veut et peut mettre ».

Et ce sont ces résidus, les algues flottantes, qui ont été en cause dans les perturbations occasionnées sur le week-end. Le bassin était prêt le jeudi matin, il y avait des résidus en surface mais grâce au vent d’ouest, les algues sont restées du bon côté, jusqu’à samedi fin de matinée, où le vent a tourné et les a ramenées sur les lignes d’eau entre le milieu et l’arrivée. A cela s’ajoutent les pluies des jours précédant les championnats et qui ont fait gonfler la rivière Auron, entraînant un débit qui a lui aussi déplacé les algues entre le départ et les 1000 mètres. « On a fait au mieux. Samedi, il a fallu ratisser le bassin, avec des bénévoles répartis sur 15 embarcations. On est allé acheter une vingtaine de râteaux à Brico Dépôt pour équiper tout le monde et ratisser les deux couloirs des parcours en contre-la-montre pour la fin des U23 et les séries J16 ». Un changement de programme qui a allongé la durée des courses, pour une fin le samedi à 21 h 40. « On a bien réagi, on a été suivi par le prestataire de restauration et continué à servir de 15 h jusqu’à 22 h pour que les rameurs puissent manger ».
Dimanche matin, la décision était de repartir en courses en ligne, « On a anticipé sur cette reprise. 30 bénévoles étaient sur le pont à 6 h du matin, pour nettoyer si nécessaire, des entraîneurs et rameurs et rameuses de 6 clubs nous ont aidés. Cela a permis de soulager nos bénévoles. C’est une belle solidarité des clubs envers l’organisation, pour permettre à nos jeunes de faire un championnat dans des conditions habituelles. J’en ai eu des frissons ».

La solidarité n’est donc pas encore un vain mot dans le milieu de l’aviron.

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