Le rideau est tombé hier sur les championnats de France bateaux à Vichy, et par la même occasion sur la saison 2023 pour les clubs.

Si d’habitude les saisons d’aviron se terminent en sprint, celle-ci s’est achevée sur 2000 mètres. Le CA Vichy, qui s’était porté candidat pour recevoir l’événement sur 500 mètres à cette date, a néanmoins conservé l’organisation. « nous avions déjà réservé toute l’infrastructure, explique son président Thibaut Meslin, mais il est vrai qu’on ne s’attendait pas à ce championnat ». Une décision intervenue après que Jürgen Gröbler avait demandé la modification du calendrier, afin d’avoir à disposition les rameurs de l’équipe de France en juin, laissant aux clubs la possibilité de disposer des athlètes pour les bateaux longs.
Qu’à cela ne tienne, Vichy a tout de même assuré la fête et le spectacle, avec au final la distribution des derniers fanions tricolores estampillés 2023.
La première finale, dimanche matin, fut celle du deux de couple open para-aviron. Une finale remportée par Fenouillet, devant deux équipages rémois.
Vingt minutes plus tard s’élançait la finale A du quatre sans barreur masculin. Un exercice remporté par le CA Nantes, 2 secondes devant Boulogne 92, suivi de près par l’AUN Lyon. Chez les femmes, c’est le bateau de la Basse-Seine avec à son bord Agathe Oudet qui a décroché l’or, devant Boulogne 92 et le CNA Rouen, dans lequel se trouvait Adèle Brosse.
En deux de couple masculin, l’expérience de Dorian Mortelette et la jeunesse de Victor Marcelot l’ont emporté devant la SN Haute-Seine, l’AS Mantes complétant le podium.
Chez les femmes, ce sont des bateaux 100 % équipe de France qui sont montés sur le podium avec, en premier Armentières avec Audrey Feutrie et Violaine Aernoudts, suivi du Havre avec Margaux Bailleul et Mya Bosquet et, en bronze, le CA Nantes avec Chloé Raymond et Eugénie Bertrand.
Des bateaux que l’on retrouvait aussi en poids léger avec, chez les hommes, la victoire d’Aix-les-Bains devant Corbeil Essonne et Pont-à-Mousson. Des arrivées serrées, contrairement à leurs homologues féminines où le CA Nantes a remporté l’or avec Selma Dhaouadi et Rose Gallen, avec 13 secondes d’avance sur Villeneuve, à la colle avec le CA Lyon.
Dernier bateau poids léger du programme, le quatre sans barreur masculin, l’exercice étant remporté par les Régates Mâconnaises, devant deux autres écuries de la catégorie, l’Aviron Toulousain et Boulogne 92.
Les bateaux se sont allongés avec les quatre de couple, et une victoire chez les hommes pour Aix-les-Bains, dans une composition embarquant deux internationaux. C’est l’AUN Villefranche qui remporte l’argent, et Boulogne 92 toujours sur le podium en bronze. Côté féminin, l’Encou décroche le fanion tricolore avec, à bord du bateau, Elodie Ravera et Hélène Lefebvre. Le SN Nancy, avec Emma Cornelis termine à la deuxième place, suivi de long par le CN Melun.
Vint enfin le tour des bateau roi. Et le CN Verdun a retrouvé sa couronne, perdue au détriment du Lyonnais, dans un équipage composé entièrement d’internationaux ou anciens internationaux. Les Verdunois se sont arrogé la victoire avec plus de 4 secondes d’avance sur le CN Chambéry, et 6 secondes devant le CA Nantes. Chez les femmes, c’est l’AMJ Joinville qui décroche le titre avec entre autres Pauline Tollard-Rossignol et Marie Jacquet, le CA Nantes terminant à la deuxième place et l’Aviron Toulousain à la troisième place.
La matinée s’est clôturée avec par la nouvelle catégorie du quatre de couple mixte, avec la victoire de Boulogne 92 devant la SN Monaco, embarquant Quentin Antognelli, le SN Nancy bouclant le podium.
Une organisation rodée et appréciée
Le président du CA Vichy, Thibaut Meslin, ne cache pas sa satisfaction. « tout s’est très bien passé, dans de super conditions, notamment au niveau des finales avec un bassin idéal, ce fut un super moment pour tout le monde ». Côté animations, rien de spécifique, de supplémentaire. « C’est un format compliqué, avec pas beaucoup de rameurs, et en plus il y en avait pas mal qui doublaient. Il y avait donc 750 coulisses, pas athlètes. C’était un peu étonnant avec nos infrastructures. Le stand avec huit kinés le samedi a été très apprécié ». Les bénévoles étaient une cinquantaine pour tout organiser, et certains se sont retrouvés mobilisés au dernier moment sur le contrôle anti-dopage. « Les champions de France des six premières finales A ont été contrôlés, précise Thibaut Meslin, mais comme des athlètes doublaient, il a fallu mobiliser 16 escortes au total, contre 6 demandés. On a dû réquisitionner le bureau, on était donc absents des cérémonies protocolaires, des festivités de fin de championnats. L’Agence française de lutte contre le dopage est venue avec 4 médecins, ils nous ont précisé que jusqu’aux Jeux de Paris, ce serait comme ça ».