Charles Delval : « Il fallait aller les chercher ces médailles »

» Charles Delval : « Il fallait aller les chercher ces médailles »

Le responsable du projet Ambition Para 2024 Charles Delval est revenu sur les performances de l’équipe de France paralympique.

Le groupe para-aviron français affiche un beau bilan chiffré : deux médailles de bronze remportées de belle manière. « Il fallait aller les chercher ces médailles, commente Charles Delval. On a bien vu depuis toute la saison que le niveau était élevé : quelques fois on est placés, quelques fois on est derrière. Quand on a démarré les séries vendredi, j’avoue que le bilan était mitigé. Certes, on rentre dans la compétition avec cinq bateaux, mais on ne pouvait pas se satisfaire que de ça. On pouvait tous être quatrièmes aujourd’hui. Hier, ça nous a remis un peu de baume au cœur de placer tout le monde en finales, mais je disais au staff hier soir que l’histoire ne retiendra pas le nombre de bateaux finalistes, mais le nombre de médailles ».

Des objectifs avaient été déterminés après les Jeux de Tokyo. « On avait un objectif fixé il y a trois ans de deux à trois médailles, aujourd’hui on en a deux de bronze, on peut dire qu’on est satisfait ». Un autre point positif est la qualification de la flotte complète, dans toutes les disciplines. « On avait l’objectif de trois à quatre bateaux qualifiés, après ce sont des faits qui arrivent dans l’olympiade. Il y a eu le rajout du double mixte PR3, il y a quatre ans on n’avait pas d’athlète à mettre dedans. Ca a été de la construction, et en para, ça va très vite à construire, ou à déconstruire. Donc quand on nous fixe un objectif de deux à trois médailles, on le signe, mais on ne peut pas savoir à l’avance ».

Un résultat qui ne s’est pas bâti par hasard. « On est sortis de Tokyo avec un bilan intéressant, on a été suivis sur les moyens. Je me suis détaché pour m’axer sur la détection. On a eu un renfort de staff, en préparation physique, en préparation mentale, une ambition de mettre les gens dans la concurrence et ne pas les laisser à leur poste. Depuis quelques années, on a essayé de construire un travail de staff. On a été soutenue par Emilie Chamagne, la préparatrice mentale, qui a fait un travail sur les coachs, avant de travailler sur les athlètes. Les deux premières années, tout le monde travaille avec tout le monde. Ensuite, on construit et on prend chacun un équipage ».

Charles Delval continue néanmoins à penser à la relève. « On ne se met pas de barrière d’âge, on voit par rapport au niveau. C’est sûr qu’on a envie de trouver des jeunes de 20-25 ans, comme Alexis (Sanchez), de faire pousser de la dynamique. Là, j’espère qu’on envoie un message à tous ceux qui veulent essayer le sport para, au mois de décembre ici, on fait une semaine pendant laquelle on peut faire essayer, c’est planifié dans le calendrier, mettre les athlètes de haut niveau un peu au repos et partir sur des nouveaux ».

Un important travail de détection, de sélection, de classification, que Charles Delval est déjà prêt à reprendre pour faire grossir les rangs de l’équipe de France et apporter de la concurrence et de l’émulation.

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