De belles performances à l’ergomètre et un record de France pour le pôle de Lyon

Alors que les cris résonnaient dans la salle Charpy au stade Charléty, le pôle France aviron de Lyon organisait son test à l’ergomètre sur 2000 mètres. Les athlètes affichent un bel état de forme et aurélie Morizot tombe le record de France poids léger féminin.

On pourrait croire que l’exercice est redouté même par l’équipe de France olympique, mais les visages sont plutôt ouverts et détendus ce matin au pôle France de Lyon, qui compte dans ses rangs plusieurs membres des bateaux qualifiés ou restant à qualifier pour les Jeux olympiques de Paris.

Depuis maintenant deux ans, c’est dans une salle mise à disposition par la Segapal – la société publique qui gère le grand parc de Miribel – que l’exercice se déroule. Une salle qui permet aux rameuses et rameurs pensionnaires du pôle de s’entraîner quotidiennement en musculation et à l’ergomètre. La configuration aujourd’hui parle d’elle-même : les appareils de musculation ont été relégués au fond de l’espace, et les ergomètres sont alignés sur deux rangées, et les roues tournent déjà pour les derniers échauffements avant le 2000 mètres, que tous courront en même temps en deux vagues : la première pour les athlètes TC du groupe olympique, la seconde pour les PL et les U23.

Manquent à l’appel ce matin Guillaume Turlan et Matthieu Androdias, actuellement malades. « Il est important qu’ils reprennent à leur rythme, explique Bastien Tabourier, responsable du pôle, et pas par un exercice de haute intensité comme ce test. Quand on fait quelque chose, il faut assumer le résultat, là ils ne sont pas encore à 100 % ».

Les derniers conseils sont distillés par les entraîneurs. « Je reformule juste avec eux leurs intentions sur ce test, commente Alexis Besançon, entraîneur de la couple TC masculine, mais plutôt sur la manière de faire, à un moment où il peut y avoir un peu de stress ».

Le timing est donné, les roues s’arrêtent avant que les véritables premiers coups de poignée ne soient donnés. Les rameurs commencent leur « parcours » de 2000 mètres, les entraîneurs les encouragent, quelques cris se font entendre. Au terme des 2000, les premiers verdicts tombent. Téo Rayet, Samuel Arqué, Nikola Kolarevic et Armand Pfister parviennent à battre leur record personnel. Valentin Onfroy et Hugo Boucheron s’en approchent. L’effort marque les visages : exit la sérénité, place à la fatigue. « Si j’avais eu aujourd’hui la patate de mercredi, lance Hugo Boucheron, j’aurais fait mieux ». Mais globalement, le responsable du pôle France de Lyon est satisfait de ses troupes : « le groupe progresse, chacun est sur la continuité de sa performance ». Et les U23, dans la deuxième vague, vont afficher le même état de forme : « Ethan Chouraqui égale son record, Gaïa Chiavini et Lucas Fauché battent à nouveau leur record, Lucas l’améliore de 7 secondes par rapport à décembre », note leur entraîneur Anthony Lalande. Chez les hommes PL, Ferdinand Ludwig réalise une grosse performance en s’approchant très près de son record personnel.

Pas de chiffres précis, afin de ne pas alimenter en informations précieuses et interprétables la concurrence internationale qui fait elle aussi silence radio sur la performance de ses athlètes.

Un record de France en femme PL

Frédéric Perrier, entraîneur des femmes poids léger du groupe OLY, peut être satisfait. Si Laura Tarantola n’a pas pris part au test, elle aussi de retour de blessure et ménagée, Claire Bové et Aurélie Morizot ont quant à elles assuré de belles performances. Pour cette dernière, son record est battu, et pas que : avec un temps de 7:01.4, elle décroche le record de France détenue depuis 1999 par Christelle Fernandez (7:02.3). « J’ai fait la course que j’avais en tête, j’étais contente, c’était le petit plus que j’avais en tête depuis l’année dernière, je suis contente d’avoir effacé les tablettes et cela donne de belles perspectives pour la suite de la saison ».

Prochain rendez-vous pour l’équipe de France olympique, le stage de Lago Azul au Portugal début mars.