Ce lundi, l’équipe de France d’aviron va débuter son traditionnel stage à Prémanon. Au programme du ski, mais aussi beaucoup de travail foncier sur l’ergomètre. Un nouvel épisode du journal de Bleus.

Ce sera le premier rendez-vous collectif de la saison pour l’équipe de France olympique. Un premier rendez-vous fondateur de la saison 2024, celle qui se terminera sur le bassin de Vaires-sur-Marne cet été, avec la régate olympique de Paris 2024.
L’année s’était terminée à Vaires-sur-Marne, avec un stage d’entraînement en bateau court et en bateau long, permettant ainsi de mixer les équipages et les compositions. Un stage auquel les athlètes n’avaient pas tous pris part forcément dans les meilleures conditions. C’est le cas pour Hugo Beurey. « Ca va être bien de passer en 2023, note Le Nancéien, car 2023, depuis août, j’ai tout enchaîné. Il faut qu’on passe à autre chose, qu’on reprenne sur de bonnes bases en 2024. Faire les jeux, ça reste une des plus grandes compétitions, en France c’est plus proche, on connaît le bassin, on sera dans une ambiance championnats du monde, à côté du bassin, c’est mieux de ne pas avoir les déplacements, c’est la solution pour gagner ».
Matthieu Androdias laisse aussi derrière lui une saison 2023 compliquée, avec une infection qui l’a éloigné des bassins, avec un remplaçant de choix en la personne de Valentin Onfroy, qui continue à faire office de troisième homme dans le groupe du deux de couple : « Ca s’est bien passé, confirme le Verdunois, Alexis et Hugo ont été très avenants, simples, m’ont tout de suite mis dans le confort ».
Violaine Aernoudts, qui va aussi jouer son sort à Lucerne en mai, a pu prendre le temps de travailler en 2023. « Sportivement parlant, je suis quand même déçue du résultat, mais on a déjà ciblé des choses sur lesquelles s’améliorer pour la qualification. Il nous a manqué du temps, ce n’était pas assez pour être performantes à l’international à ce niveau-là. On a aussi voulu avoir trop confiance en nous, à se rassurer sur les entraînements ». Elodie Ravera a rejoint le groupe du quatre de couple féminin. « Je me suis bien réintégrée dans le groupe, les sensations sont bonnes ». Un équipage dont elle connaît les principales protagonistes.
Des rameuses et rameurs qui ont pour la plupart hâte de laisser derrière eux la saison 2023, qu’elle se soit soldée par une qualification ou par un report de celle-ci à la régate de Lucerne au mois de mai. L’état d’esprit qui règne au sein du groupe olympique est sain, positif. Après une semaine de « repos sportif » pendant les fêtes, ils ont tous repris le chemin de l’entraînement « classique » : ergomètre, musculation, bateau… Mais surtout les deux premiers ! Un grand classique mis en place par Jürgen Gröbler, le consultant exécutif à la haute performance, qui se poursuivra en altitude relative à Prémanon, durant le prochain stage de l’équipe de France olympique qui se déroule à partir du 15 janvier dans la station jurassienne. Un Jura que les athlètes connaissent bien, au travers de la base de Bellecin qu’ils fréquentent moins et où ils ne passeront pas le stage terminal avant les Jeux, celui-ci débutera au Temple-sur-Lot et s’achèvera en effet à Libourne, avant de s’installer à Vaires-sur-Marne dans la semaine qui précédera les Jeux olympiques. Un programme qui ne devrait pas varier des années précédentes, avec de l’ergomètre, des séances de musculation, des séances de sport collectif et, bien sûr, du skiff de fond, Jürgen Gröbler ayant découvert l’an passé que les athlètes de l’équipe de France se défendent plutôt bien sur des skis.
L’équipe de France paralympique va elle aussi partir en stage mais elle a préféré le soleil aux pistes de ski. C’est à Lanzarote qu’elle va se rendre durant neuf jours, pour continuer à se préparer aussi bien en foncier et continuer à travailler sur ses compositions. Plus de détails à venir très bientôt.