Elur Alberdi et Laurent Cadot : une médaille à l’émotion

» Elur Alberdi et Laurent Cadot : une médaille à l’émotion

Le deux de couple mixte PR3 a débloqué le compteur des médailles à Racice. Une catégorie qui est devenue paralympique et permet désormais de nourrir des aspirations pour Paris 2024.


La Marseillaise a retenti sur les bords du Labe Arena, en début d’après-midi. Les deux responsables sont Elur Alberdi et Laurent Cadot. Les deux rameurs tricolores concouraient en deux de couple mixte PR3, une catégorie dans laquelle la France avait déjà présenté des athlètes. Mais cette fois-ci, la portée est tout autre : l’embarcation est inscrite au programme des Jeux paralympiques dès Paris 2024. L’enjeu était donc important, même si cette année, le nombre d’engagés n’a donné lieu qu’à une course préliminaire en début de championnats, et à la finale de ce jour.

Une finale qui a été marquée par trois fautes techniques importantes de la part du duo brésilien, les Français prenant le commandement de la course pour en plus le lâcher et décrochant au passage de la ligne d’arrivée l’or et le titre mondial. Le dernier titre en para-aviron remonte à Karapiro en 2010, remporté par Nathalie Benoit.

De quoi susciter beaucoup d’émotion dans le clan français en général, et chez les deux protagonistes de la course en particulier. « Humainement c’est énorme, lance Elur Alberdi, c’est une renaissance, une deuxième jeunesse que je saisis avec tout mon cœur, c’est une façon de vivre maintenant, de se dire qu’on peut aller de l’avant avec un handicap, on peut toujours rebondir dans la vie, ce titre c’est énorme ».

Laurent Cadot, arrivé en para-aviron cette saison, était lui aussi sous le coup de l’émotion.  » Aujourd’hui j’ai accepté de courir en para, je cours avec des personnes qui ont le même handicap que moi, cette victoire-là, j’en suis fier. En arrivant ici, je ne pensais pas qu’on pourrait faire champions du monde en PR3. Notre premier parcours, c’était ici il y a quelques jours. On a réussi à saisir notre chance, on a fait un 2000 avec très peu de fautes. Le para, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre pour moi. Et dans ce bateau, c’est encore plus fort, c’est une discipline paralympique, c’est un bateau nouveau, les Jeux c’est dans deux ans. On a des cartes à jouer pour 2024 et des choses à développer ».

Demain, quatre bateaux français seront alignés en finales A, avec de nouvelles chances de médailles pour faire monter le compteur.

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