La tête de rivière : « un exercice particulier » dans la préparation hivernale

» La tête de rivière : « un exercice particulier » dans la préparation hivernale

La saison débute toujours par les têtes de rivière interrégionales. Le directeur technique national Sébastien Vieilledent est revenu sur ce premier contrôle d’entraînement et sur la préparation hivernale, qui marque le début du chemin de sélection.


Pour s’aligner au départ d’une compétition, il faut être entraîné ! Une nouvelle saison débute donc par un retour à l’entraînement après quelques vacances bien méritées, notamment pour les rameuses et rameurs de l’équipe de France. Et trois semaines après avoir repris les pelles et les coulisses des ergomètres, un premier contrôle d’entraînement intervient sur 6000 mètres : les têtes de rivière.
Celles et ceux qui prétendent directement à renouveler leur combinaison tricolore ou à la décrocher avaient rendez-vous à Toul. Une organisation plus importante et plus lourde, saluée par le directeur technique national Sébastien Vieilledent. « Je remercie la ligue Grand-Est et Toul, ce n’était pas forcément facile mais c’était important d’avoir, pour le coup, un dynamisme commun sur ce rendez-vous. Globalement, ce rendez-vous est intéressant, pour avoir un contrôle d’entraînement sur le début de saison ». Un rendez-vous qui n’est pas forcément au goût de tous, Sébastien Vieilledent le concède : « c’est un exercice particulier, sur 6000 mètres, tous l’ont fait en skiff, mais cela nous a permis de mesurer et de constater de belles performances, preuve qu’une dynamique s’installe, une logique après la restructuration ».

« Ca fait plus de stimulation »

Sans rentrer dans le détail, on peut retenir les belles performances de Théophile et Valentin Onfroy, de Matthieu Androdias, de Marie Jacquet. La tête de rivière de Toul fut également l’occasion de voir le retour d’athlètes qui avaient fait une pause salutaire, pour raison personnelle, professionnelle ou tout simplement qui avaient eu besoin de souffler, comme Hélène Lefebvre qui a terminé deuxième derrière Marie Jacquet, Benoît Demey dixième en skiff, mais aussi Guillaume Turlan qui a fini septième devant son frère Thibaud, neuvième… « Jürgen Gröbler est satisfait de ces résultats, ajoute Sébastien Vieilledent, il est arrivé en octobre 2021. Après un temps d’observation, il a mis en place sa stratégie, et on commence à en voir les effets ».
Un regroupement sur Toul a plu aux athlètes, à l’instar de Matthieu Androdias, deuxième sur l’exercice. « Réunir tout le monde, ça fait plus de stimulation, même si je n’avais aucun véritable objectif de résultat. Mais une tête de rivière, c’est long, je suis sur les rotules. Beaucoup de gens m’ont demandé si j’étais déçu de mon classement, la réponse est non. Je suis content de ma performance, c’est le départ de la saison. Si tu te prends la tête dès maintenant, la saison va être longue. Là, aucun signe inquiétant même après la masse de travail depuis la reprise. Je suis tombé sur plus fort ce jour-là, c’est tout ».

Coubertin, un passage obligé

La restructuration des pôles est un axe important. Les athlètes sont ainsi regroupés, selon le projet olympique dans lequel ils sont embarqués, à l’Insep, à Lyon ou à Nancy. Une émulation qui se vit désormais au quotidien, les rameuses et rameurs se retrouvant pour s’entraîner ensemble. « Alors qu’on était sur des pôles qui fonctionnaient avant un peu à la carte, précise le DTN, cela crée un dynamisme notable ». Dynamisme, un mot que le DTN lance fréquemment pour décrire ce que vivent désormais les athlètes autour des projets de l’équipe de France. « Et quand on en parle, cette façon de fonctionner désormais constitue un véritable esprit d’équipe ». Jürgen Gröbler est donc parvenu ainsi à corriger un des défauts qu’il avait notés en arrivant en France. « Nous sommes sur la deuxième année de cette restructuration, poursuit Sébastien Vieilledent, et elle porte ses fruits ».
La saison hivernale va se poursuivre pour l’équipe de France avec, dès ce week-end, un premier stage à Font-Romeu dans les Pyrénées, stage qui promet d’être intense, tant en raison de l’altitude que du programme qui s’annonce chargé. Viendra ensuite le temps du premier test à l’ergomètre, début décembre, suivi quelques jours plus tard d’un test sur 5000 mètres. Enfin, fin janvier, les rameuses et rameurs de l’équipe de France se retrouveront sur le parquet de Coubertin pour les championnats de France et d’Europe d’aviron indoor. « Ce sera un passage obligé, une étape importante du chemin de sélection ».
Un chemin de sélection individuelle qui s’achèvera à Cazaubon mi-avril, et qui laissera la place à un chemin de sélection collective, lors des premières échéances internationales. « Ce n’est pas parce que l’on est champion de France en bateau court que son nom est inscrit sur la coulisse d’un des projets de l’équipe de France », lance Sébastien Vieilledent.
Une préparation hivernale intense, objet également de nombreuses mesures de surveillance qui permettent ensuite, si besoin de corriger le tir. « La qualification pour Paris 2024, c’est demain ».

Articles liés

Quand l’Histoire se répète

« Quand on pense que nous sommes parties de zéro ! Il y a un mois, il n’était même pas…

Emma Cornelis et Hezekia Peron en argent à Shanghai

La toute récente paire tricolore brille déjà sur les plans d’eau ! Au terme d’un parcours très relevée, Emma Cornelis…

Accessible uniquement aux abonnés numérique

À partir de seulement 35€/an

Charles Delval passe la rame à la pagaye

Le responsable du para-aviron, Charles Delval, va quitter la Fédération française d’aviron pour rejoindre sa voisine de Vaires-sur-Marne, la Fédération…