L’aviron revient sur le devant de la scène à Douai

» L’aviron revient sur le devant de la scène à Douai

Nicolas Marfil sur son ergomètre. © Aviron Douai

Formé à Boulogne-sur-Mer et installé à Douai depuis 1986, Thierry Goessens est issu d’une famille de rameurs : son cousin, Luc Crispon, a brillé dans les années 80 en poids léger. Mais c’est aussi un entraîneur heureux : en quelques mois, son club a engrangé les fanions. En octobre, sur le lac du Causse corrézien à Brive-la-Gaillarde, le deux de couple cadets de Baptiste Hardier et Riyadh Diab a décroché une médaille d’or. Il fallait justement remonter dans les années 80 avec Catherine Muller, qui fut vice-championne du monde en skiff poids léger.
Deux mois plus tard, c’est un autre licencié du club qui s’illustrait “en distanciel” : Nicolas Marfil remportait le 500 et le 2000 mètres des championnats britanniques d’aviron indoor connectés en PR1. Un format qui lui a réussi fin janvier avec le Maif Aviron Indoor Connecté, puisqu’il a battu le record du monde sur 500 mètres et terminé à la deuxième place sur 2000 mètres, ce qui lui vaut le record du monde des 40-49 ans. Et pourtant, son sport de prédilection n’est pas l’aviron. “Il y a deux ans, il était vice-champion du monde de lancer de poids”, explique Thierry Goessens. C’est dans la désormais célèbre ville de Wuhan, en Chine, qu’il avait glané l’argent mondial. Ce sapeur-pompier de 47 ans avait commencé par le rugby et le basket, avant de perdre l’usage de ses jambes en 2013. Lors d’un stage d’équipe de France, il a rencontré les rameurs tricolores para-aviron. Il les a alors mis au défi de les battre sur l’ergomètre, sur le ton de la plaisanterie. Et il y est parvenu ! Frédéric Doucet l’a alors incité à se rapprocher d’un club, c’est donc à Douai qu’il a commencé à s’entraîner.

Le nouveau club. © Aviron Douai

Le club de Douai qui, depuis deux ans, s’est installé dans ses nouveaux locaux. Exit de canal à grand gabarit sur lequel les rameurs devaient rivaliser avec près de 80 péniches par jour. La mairie en a profité pour répondre aux demandes du club en aménageant des espaces pour l’AviFit, l’aviron santé et les abords permettent désormais d’accueillir des rameurs para-aviron. C’est ainsi que Nicolas Marfil a pu s’essayer au bateau, et y a trouvé son compte. “Il débute, mais il est solide sur l’ergomètre, commente Thierry Goessens.

Nicolas Marfil s’est mis au bateau il y a quelques mois. © Aviron Douai

Il n’a pas pu beaucoup ramer cet hiver, mais il amène de la concurrence en PR1″. Prochain objectif : une invitation à prendre part à un stage de l’équipe de France. “Je suis allé chercher un bateau para à Vaires-sur-Marne il y a quelques semaines, j’aimerais y emmener Nicolas”, conclut l’entraîneur douaisien.

Fabrice Petit

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