Depuis le 4 mars, l’équipe de France olympique est au Portugal, à Lago Azul, jusqu’au 17 mars. Deux semaines intenses, avec un rythme soutenu en bateaux longs, mais pas que…

C’est presque devenu une tradition pour l’équipe de France. Après la neige, les rameurs et rameuses tricolores ont pris la direction du soleil. Et c’est au cœur du Portugal, à Lago Azul, qu’ils ont posé leurs bateaux et leurs pelles.
Au programme de ces deux semaines de stage du bateau, mais aussi de la musculation et, bien entendu, de l’ergomètre ! Deux semaines intenses et intensives pour les athlètes qui y sont désormais coutumiers du fait.
La météo portugaise a été assez amicale avec les Bleus, avec un début de première semaine de stage qui s’est bien passé, avant que les conditions ne se dégradent entre le 7 et le 10 mars, avec beaucoup de pluie et du vent. Mais le travail a été fait, et surtout le volume. Comme d’habitude, trois séances étaient au menu des athlètes chaque jour : des sorties en bateau de 24 kilomètres, de la musculation et de l’ergomètre. Un stage avec un très fort volume, un volume qui a été accompli même si des adaptations ont pu se faire, comme avec le groupe du quatre sans barreur féminin mené par l’entraîneur Yvan Deslavière.
« On a fait un bon stage de travail dans l’ensemble, mais avec de l’adaptation : dans le groupe des quatre rameuses, j’ai des états médicaux à surveiller, on a fait avec. Joséphine Cornut-Danjou revient de fracture de fatigue, on a suivi le protocole fédéral pour coller au mieux sans risquer la rechute, on a bien géré. Pauline Tollard-Rossignol a eu un souci une semaine avant de partir en stage, elle était surveillée deux fois par jour pour gérer et adapter au mieux par rapport à son état général, Maya Cornut-Danjou revient et a fait un gros stage avec un important volume, ça l’a rassurée sur son état. Emma Cornelis est à l’image de son début d’année, elle a collé à tout sur le programme, coché tous les bons éléments, elle est bien d’un point de vue général, et colle au côté pro attendu de la méthode de Jürgen Gröbler, l’entraînement mais aussi la récupération, l’hydratation et le sommeil, tout ce qui va autour de la performance. Elle a optimisé tous ces paramètres, cela génère pour elle qu’elle a battu deux fois son record sur 2000 mètres, mais aussi sur 5000, elle a augmenté significativement sa VO2, elle est aux avant-postes sur les parcours en bateau, ce qui démontre que quand le travail bien fait, les athlètes sont récompensés ». Un groupe féminin qui a fait preuve d’un bel état d’esprit, avec la présence de Mya Bosquet qui, même si elle partira en skiff à Cazaubon, a pu participer avec parcimonie. « Les filles ont joué le jeu ».
Un autre bateau a aussi dû s’adapter aux aléas de l’hiver : le deux de couple masculin. « Matthieu Androdias et Hugo Boucheron ont ramé en skiff, commente Alexis Besançon, on sait de toute façon que lorsqu’ils sont forts en skiff, ils sont forts en double ». Un travail individuel qui leur a permis ainsi, à chacun, de profiter des acquis. « Hugo a fait de bons parcours sur 2000 mètres à l’ergo, il effleure son record en réalisant 5:50, il a battu son record sur 5000 mètres, on a voulu profiter de cette assise physique, continuer à augmenter son niveau individuel. Ca détonne par rapport aux autres bateaux de rester en skiff, mais c’est fidèle à eux, l’objectif est de faire une préparation ciblée, de travailler et progresser individuellement pour la suite. Matthieu est de retour d’un hiver compliquée, avec une grosse bronchite. Valentin Onfroy a eu pas mal de pépins au dos avant de venir ici. On voulait qu’il récupère son volume en skiff pour arriver le plus armé ».
Prochain rendez-vous pour les Bleus un test sur 2000 la semaine prochaine et, enfin, le rendez-vous à la digue.