Les bases arrières des JO de Paris

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Même si les JO 2020 sont reportés, en France l’organisation des Jeux de Paris 2024 se poursuit. Certains clubs ou certaines villes se sont positionnés pour tenter d’accueillir des équipes nationales lors des entrainements pour les Jeux. Retour sur ce long cheminement.

Candidature Base arrière Beaucaire 2018

Lors des jeux olympiques, et pour toute grande compétition internationale d’aviron, les équipes mondiales arrivent souvent des semaines avant l’échéance pour s’entrainer, s’acclimater et se faire au décalage horaire du pays hôte. Dans ce cas, il est pour la plupart du temps impossible de ramer et s’acclimater sur le bassin olympique. Les équipes trouvent donc refuge dans les clubs ou sur les infrastructures susceptibles de les accueillir : les bases arrières.

Pour devenir une de ces bases arrières pour Paris 2024, et avoir la chance d’apercevoir des athlètes internationaux ramer sur son plan d’eau, il faut le label “Terre de jeux”. Distinction distribuée par l’organisation des JO de Paris afin d’accueillir des équipes partout dans l’hexagone entre les Jeux de Tokyo et ceux de 2024. Les candidatures étaient à envoyer jusqu’à fin novembre 2019 et les jeux sont faits. En Corrèze, Brive la Gaillarde a reçu le label. Le plan d’eau de Mantes la Jolie également, ou encore les clubs de Bourges en Centre-Val de Loire et Beaucaire dans le Gard entre autres. La FFA a également reçu la distinction afin d’organiser les bases arrières de notre discipline. Liste complète à consulter ici.

Le label Terre de jeux 2024 permet ainsi aux structures le souhaitant de postuler au catalogue des bases arrières de la FFA, afin d’être recommandées sur le plan international pour l’accueil d’équipes d’aviron. Celles-ci décident ensuite de venir s’entrainer ou non sur place. Des critères sont bien sûr nécessaires, comme l’accessibilité des lieux, les connections routières, ferroviaires ou aéroportuaires, l’aspect culturel de la région etc. Sur le plan technique, avoir un bassin de 2000m au moins, du matériel et des infrastructures adaptées, un plan d’eau de rechange etc. Autant de modalités déterminantes à l’attribution des labels.

Du coté de Beaucaire par exemple, la candidature pour devenir base arrière a été lancée dès 2018 lors d’un critérium régional. Pourtant les clubs restent dans le flou. Ils savent dorénavant qu’ils sont sélectionnés, autant le cahier des charges pour les modalités exactes d’accueil des JO de Paris n’a pas encore été déterminé. “Pour le moment on se base sur le cahier des charges des Jeux de Tokyo 2020” explique Denis Fort, Président du club d’aviron de Beaucaire.

Les candidatures sont souvent soutenues par des acteurs locaux, mairies, départements et régions. Car en effet, ce logo permet de demander des fonds à l’Agence nationale du sport (ANS). C’est dorénavant à la FFA de motiver les candidatures des plans d’eau retenus par le label devant l’ex—CNDS. Les subventions permettront de moderniser certaines installations, ou parfois de les agrandir pour accueillir l’élite de l’aviron mondiale dans les meilleures conditions possibles. Le Comité Olympique tranchera ensuite les sites retenus.

Dans le Gard, on s’organise : “il faut adapter nos vestiaires, toutes nos surfaces pour l’accessibilité aux personnes en situation de handicap par exemple. Il faut aussi des surfaces particulières et sécurisées pour mettre les bateaux à l’abri etc.” explique Denis Fort. À Beaucaire, les organisateurs attendent beaucoup de cette base arrière. “L’an dernier une partie de l’équipe junior suédoise est déjà venue s’entrainer, on a eu des équipages allemands aussi par exemple.” En 1992, au moment des JO de Barcelone, les Etats-Unis s’entrainaient à Beaucaire déjà. Une belle image, et beaucoup d’espoirs pour les jeunes rameuses et rameurs beaucairois d’apercevoir, surement un jour les équipes du monde entier ramer sur leur plan d’eau !

Thomas Prongué

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