Le champion olympique de Rio 2016 l’a confirmé récemment : il sera au départ en solo du Mag Aviron X3 le 14 août prochain à Courchevel.
Si Pierre Houin a posé les pelles tricolores, il n’en a pas pour autant arrêté le sport, et plus particulièrement la course à pied. Il a récemment pris part au marathon de Paris. « Cela s’est très bien passé même si la préparation n’a pas été optimale, explique-t-il, c’était agréable. J’ai couru avec Eloi Debourdeau de A à Z, on a bien géré, sans faire les fous ».
L’envie de courir est toujours là, mais pas seulement. « J’ai besoin de me fixer un nouvel objectif, poursuit-il, pour maintenir la motivation à l’entraînement. C’est pourquoi quand on m’a proposé de faire le Mag Aviron X3, j’ai tout d’abord réfléchi à savoir si ce serait en solo ou en équipe, je n’avais pas pu le faire en 2021. Je me suis chauffé et j’ai finalement accepté. Cela va être un bon moment, avec de l’ambiance. Cela va aussi permettre de revoir du monde de l’aviron parmi les inscrits, et faire la fête ».
« On ne fait pas la différence sur l’ergo »
Pierre Houin est donc prêt à enchaîner les trois épreuves, et remonter sur la terrible machine pour 6000 mètres ne lui fait pas peur. « Au début c’est plutôt le vélo avec le dénivelé qui m’effrayait, car stratégiquement on ne fait pas la différence sur l’ergo. C’est peut-être une des faiblesses pour les rameurs, de se cramer d’entrée de jeu alors qu’on peut le faire bien et mieux que les autres ». Le trail peut aussi, selon lui, être un des talons d’Achille des rameurs sur le Mag Aviron X3. « Il n’y a pas beaucoup de rameurs qui courent beaucoup régulièrement, mais sur ce plan, être un poids léger peut être un atout ». Notamment sur les dénivelés, où un poids moindre peut être un avantage.
« La raison contrebalance les sensations »
Pierre Houin n’a pas complètement arrêté l’aviron. « Je rame toujours au pôle, je bouche les trous, je dépanne. Je rame avec Louis Pruvost pour l’aider à préparer ses sélections, mais aussi avec le quatre de couple TC. Je rends service, et parfois je sors aussi en skiff ». Quant à porter à nouveau la combinaison bleu blanc rouge, on ressent sa réticence : « quand je vois ce que Ferdi a amené et sa progression, bien sûr que ça donne envie. Mais quand je mets tout dans la balance, ce que j’ai gouté avant mes 30 ans, les sacrifices… Il y a tellement d’autres choses à faire. La raison contrebalance les sensations, et là il vaut mieux que j’écoute ma raison ». Pierre Houin ne se sent plus en phase avec tout ça, d’autant plus maintenant qu’il s’est lancé à fond dans ses missions auprès du Comité régional olympique et sportif du Grand Est.
Fabrice Petit