Mondiaux 2023 : trois médailles et des résultats intéressants pour les Bleus à Plovdiv

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Les championnats du monde U23 se sont achevés comme ils ont commencé : dans une chaleur écrasante et sous un soleil de plomb. Mais ni l’envie des athlètes, ni le métal des médailles n’ont fondu. La France revient de Bulgarie avec trois médailles de bronze. Retour sur les performances de ces trois bateaux et des autres embarcations tricolores.

La flotte française comptait onze bateaux à Plovdiv. Huit se sont hissés en finales A, et trois sont montés sur la boite pour empocher à chaque fois le bronze. Le même bilan en termes de médailles et de métal qu’à Varèse l’an passé. Mais le point positif cette année et que chacune de ces médailles a été remportée dans une discipline olympique.

Les premières à débarquer au ponton d’honneur, le samedi, furent Joséphine Cornut-Danjou et Agathe Oudet. Les deux rameuses ont, tout au long de l’année, pu profiter des regroupements du collectif olympique. « C’est un plus, notait Agathe Oudet, mais aussi dans le sens où avec Jo, cela nous a permis de passer toute l’année ensemble, on a vraiment confiance l’une en l’autre. Le programme des olympiques est plus dur, mais il y a aussi la densité, ça aide à se retrouver ensemble ». Et cela semble en effet leur avoir profité. Dans la finale du deux sans barreur, il y avait deux courses dans la course : d’un côté celles qui jouaient le podium comme les Françaises, et de l’autre celles qui jouaient le classement. Les Lituaniennes ont pris la tête, suivies des Néerlandaises. Les tricolores n’ont pas lâché et sont restées dans leur sillage, terminant ainsi à la troisième place et remportant le bronze mondial. « Les consignes étaient de partir fort, précisait Agathe Oudet, on a fait le job en s’accrochant au peloton, on surveillait aussi les Allemandes et les Espagnoles, mais on a donné notre maximum. C’est notre première médaille mondiale ».

Le lendemain, l’équipe de France courait donc dans six finales A. Deux d’entre elles ont été fructueuses, avec le bronze au bout des 2000 mètres.

Le quatre sans barreur masculin tricolore était solidement constitué. « On a mis pas mal d’armes dedans », commentait Yannick Schulte, responsable du projet Génération 2024-2028. Armand Pfister, Florian Ludwig, Alistair Gicqueau et Nikola Kolarevic ont donc logiquement fait parler la poudre : troisièmes au passage des premiers 500 mètres, ils ont conservé ce rang à mi-parcours, derrière les Britanniques et les Australiens. Mais les Français ne se sont pas laissé impressionner par les leaders, et ils ont surtout contenu les Roumains. « On est partis fort, commentait Armand Pfister, il y avait du vent tournant, mais on ne pouvait pas se faire avoir, on a trop donné pour être là, on a fait une course de rois. Et Florian n’arrêtait pas de nous donner des indications, de nous remonter ». Et le résultat des efforts fut le bronze mondial. « Cette médaille, c’est un peu une revanche sur 2022 à Varèse, lançait Florian Ludwig, où on était en huit et qu’on n’a rien décroché ». fini pas très loin des Australiens, et c’était un gros bateau ».

La dernière finale A dans laquelle les Français étaient engagés fut elle aussi récompensée par le bronze. Cornélius Palsma et antoine Lefebvre ont ainsi inscrit leur nom dans l’histoire du deux de couple poids léger français. Deuxièmes dans le premier 500 derrière les Espagnols, les Allemands ont enfin pris la tête de course. Le duel s’est ensuite tenu avec les Espagnols, qui ont remporté l’argent, laissant le bronze aux tricolores. « La course a été chaotique, racontaît Antoine Lefebvre, on n’est pas partis droit, le vent de travers a gêné l’alignement, mais on a couru comme des chiens, on a su réagir ». Les Français ont en effet réussi à tenir un bon train. « On a fait un bon premier 1000, on les a accrochés dans le troisième 500, on a résisté notamment aux Irlandais ». Une médaille qui a un goût particulier pour les deux athlètes. « La course n’est pas parfaite, pas la meilleure, mais on l’a gagnée au mental, à l’envie d’aller jusqu’au bout ».

Les autres finales A

La finale A du quatre de couple poids léger masculin a vu une nouvelle fois la victoire de l’Italie, suivie de l’Allemagne. Si Léo-Paul Fiacre et Louis Pruvost avaient goûté au bronze l’an passé à Varèse, ils n’ont cette fois-ci par pu emmener leurs coéquipiers Léo Coignard et Baptiste Lebel sur le podium, le bronze revenant aux Canadiens. Les Français n’ont pas réussi à partir dans le wagon de tête et ont cédé l’avance reprise dans le deuxième 500 aux Américains, derrière lesquels ils ont terminé à la cinquième place de la course. « On savait que ce serait compliqué pour le quatre de couple PL, confirme Yannick Schulte, ils ont donné tout ce qu’ils ont pu ».

Milla Massemin et Chloé Raymond avaient du beau monde face à elles en finale A du deux de couple féminin : les Roumaines championnes du monde en titre, des médaillées et finalistes mondiales à Varèse en 2022… Un podium quasiment déjà tracé qui a ramé en tête de la course. Les Françaises n’ont pu que reprendre l’avantage sur les Grecques peu avant la mi-parcours et ont terminé à la cinquième place de la course.

Alric Rodrigue et Samuel Arqué n’ont pas eu plus de chance en finale A du deux de couple masculin. Troisièmes à mi-parcours derrière les Irlandais, qui ont survolé la course, et les Polonais, les Français ont perdu du terrain sur le troisième 500, tout en resserrant les écarts sur l’enlevage et ont terminé à la cinquième place, à moins d’une seconde du podium.

Eugénie Bertrand et Clara Schulte se sont battues avec leurs armes, et la finale A du deux de couple poids léger féminin s’annonçait relevée, avec un plateau impressionnant comme les Grecques médaillées à Lucerne, les Italiennes championnes du monde en titre… Une marche très haute à franchir pour les Françaises, mais le podium s’est dessiné dès le début de la course. Les tricolores finissent tout de même à la cinquième place.

Les demi-finales hier avaient donné le ton de ce que serait la finale A du quatre de couple masculin : une course de très haut niveau. Troisièmes jusqu’au passage des 1000 premiers mètres, Victor Marcelot, Yoann Lamiral, Jules Cresson et Martin Bauer ont ensuite subi les attaques des Allemands, qui se sont emparés de la première place, mais aussi des Italiens puis des Britanniques. Mais c’est surtout une faute technique sur la fin du parcours qui a fortement handicapé le résultat des Français, lesquels terminent ainsi à la sixième place de ces championnats du monde. « Ils ont fait un bon championnat, note Yannick Schulte, il ne faut pas regarder seulement le résultat de cette course. S’il n’y avait pas eu la faute, on ne sait pas comment cela aurait fini. Ils étaient dans la bataille ».

Les bateaux en finales B

Mya Bosquet, Gaïa Chiavini, Jeanne Sellier et Fleur Vaucoret n’ont pas démérité dans la finale B du quatre sans barreur féminin. Face à elle, le bateau italien composé pour moitié de rameuses médaillées ou finalistes lors des derniers mondiaux U23. Les tricolores ont su remonter de la quatrième à la deuxième place dans les derniers 500 mètres de la course, à la lutte avec les Chinoises qu’elles ont tenues à distance, et terminer derrière les ultra-alpines.

Narcisse Bonnetot, Pierre Minniti-Andrei, Mayeul Potin, Lucas Warin et la barreuse Lucie Mercier étaient en forme ce matin. Alors que les Polonais avaient pris la tête, les Français se sont lancés dans une course effrénée pour la leur reprendre. Ce fut chose faite à mi-parcours et les tricolores ont franchi la ligne d’arrivée en tête avec près d’une longueur d’avance. Septième rang mondial pour eux.

Les Allemands ont occupé dès les premiers coups de pelles la première place de cette finale B du deux sans barreur masculin. Louis Chamorand et Luca Liautaud se sont accrochés tout au long des 2000 mètres du parcours pour tenir à distance la paire chinoise, creusant l’écart avec eux dans le dernier 500 et ont terminé à la deuxième place, prenant ainsi le huitième rang mondial.

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