La première journée des Mondiaux d’aviron de mer a vu sept des neuf équipages français obtenir leur ticket pour les Finales A. Certains d’entre eux ont dû composer avec la pluie et beaucoup de vent.

Le ciel gallois a baptisé les Championnats du monde d’aviron de mer. La première journée de compétition a été marquée par un épisode climatique extrême à base d’averses, de vent soutenu et de creux de trois mètres. Ce vendredi, les rameurs et rameuses venus des quatre coins de la planète ont été mis au défi par les conditions dantesques dans la baie de Saundersfoot. Pas de doute : on était bien en Grande-Bretagne !
« On aurait préféré passer entre les gouttes », lâchèrent dans un sourire Quentin Antognelli et Paul Mosser. Les licenciés de la Société nautique de Monaco étaient en train de ferrailler au large lorsque les éléments se sont déchaînés. « Non seulement on a pris la flotte mais, en plus, le vent nous a ballottés. On se serait cru dans une machine à laver. Heureusement, on a fini par s’imposer ! »
Jessica Berra a montré la direction
On peut l’écrire (au sec) : il valait mieux se trouver sous un abri plutôt que sur la plage lorsque le coup d’envoi des Mondiaux a été donné à 12 heures. Jessica Berra n’a pas eu cette chance. Elle se préparait à prendre le départ de la première série du solo femmes lorsque le ciel noir a ouvert les vannes. La Basque ne s’est pas laissé déstabiliser par les trombes d’eau et a signé le deuxième temps en 26’28. Elle a terminé à 35 secondes de Diana Dymchenko (RC Bakou), sa concurrente la plus féroce en l’absence de Stefania Gobbi. L’an dernier, l’Ukrainienne l’avait privée d’une médaille d’argent à Oeiras. La revanche s’annonce grandiose pour la couronne mondiale, dimanche. Marie Guingouain espère se mêler à la lutte pour les médailles, elle qui a pris la 9e place de la série 2 (26’26), la dernière délivrant le précieux sésame.
Jessica Berra a lancé la journée des Bleus. Sa qualification a précédé celle de deux équipages de l’Hexagone en deux de couple hommes. Aymeric et Alexis Fortier ont concédé la première place aux Monégasques pour cinq petites secondes (19’49). Les frères de l’AS Corbeil-Essonnes sont en mission au Pays de Galles. En 2021, ils avaient terminé au pied du podium. Leur performance, vendredi, les place parmi les prétendants à la victoire finale. En série, ils ont été escortés par le duo de la Société nautique de la baie de Saint-Malo, Hubert Briard et Raphaël Leveque (3e, 20’47).
Presque un carton plein
Deux autres bateaux ont malheureusement trébuché à ce stade de la compétition. Un temps annoncé qualifiés à tort par les organisateurs, Benoît Ordoqui et Lionel Picard (Arraun Elkartea) ont échoué à 28 secondes de la Finale A. Samedi après-midi, ils retrouveront leurs compatriotes Baptiste Sassi et Alexandre Rebaudo. Placés dans la série la plus relevée avec les Suédois et champions du monde en titre Eskil Borgh et Dennis Gustavsson, les Mentonnais ont subi toute la course, qu’ils ont terminée à l’avant-dernière place devant l’Irlande.
Les rameuses françaises revendiquent un sans-faute. En plus des solos, les deux quatre de couple envoyés par Saint-Malo ont assuré leur qualification. Les Bretonnes sont restées indifférentes face aux Néo-Zélandaises menées par Emma Twigg, médaillée d’or en skiff à Tokyo, et ont suivi leur plan de course en toute quiétude : Charline Lebreton, Emmanuelle Briard, Julie Corler et Chloé Briard, barrées par Romain Maudet, ont terminé 5es (22’07) ; Gaëlle Iragne, Muriel Bertain, Fabienne Courtois et Patricia Goupil, barrées par Suliac Rozanier, 9es (23’33).
Avec sept qualifiés sur neuf, le bilan des clubs français est déjà très positif. Samedi, le deux de couple femmes, le solo hommes, le quatre de couple hommes et le double mixte entreront en piste dès 9 heures (heure locale) et concerneront les 16 équipages tricolores restants. Les premières Finales B suivront à partir de 15h30. Mag Aviron assurera un suivi en direct de l’avancée des Français et des Françaises.
JB