Depuis une semaine et jusqu’au week-end prochain, les Bleus sont en stage à Prémanon. Au programme ski de fond, mais pas que…

C’est le troisième stage de l’équipe de France depuis le début de la saison. « Ce stage fait partie d’un bloc de reprise, commente le directeur technique national Sébastien Vieilledent, ce premier trimestre de la saison est positif en termes de quantité et de qualité de travail, on va porter beaucoup d’intérêt à voir ce que cela a apporté ».
Il y a un an, Jürgen Gröbler démarrait son activité de consultant exécutif de la haute performance. « Il n’était pas habitué au niveau que peuvent avoir les Français en ski, il avait besoin de sentir ce niveau et même si la préparation est basée sur l’ergomètre, il y aura davantage de ski au programme cette année », note le DTN. Pour cause, les Britanniques sont certainement moins habitués à s’élancer sur les pistes. Mais c’était sans compter sur la météo qui n’allait pas être favorable. Après une première sortie en ski le lendemain de leur arrivée à Prémanon, les Bleus se sont cantonnés au gymnase. « Il y a eu beaucoup de pluie, commente l’entraîneur Frédéric Perrier, mais on devrait reprendre le ski le 18 janvier ». D’importantes chutes de neige sont en effet intervenues depuis, et les pistes pourront ensuite être empruntées.
Des entraînements intenses
Après la trêve de Noël, tout le monde a repris le chemin de l’entraînement. « L’ambiance est bonne, tout le monde était content de se revoir, explique Yvan Deslavière, entraineur du groupe pointe féminin, les athlètes font un volume de travail important, et de qualité. L’ambiance rapproche aussi les athlètes, tout le monde voit que le travail est intense pour tous ». Une équité dans les entraînements qui permet aussi de solidifier le groupe. « Il y a une vraie envie de venir en stage, poursuit Yval Deslavière, le team spirit est quelque chose d’important pour Jürgen Gröbler, chacun se nourrit de cet esprit ». Un esprit d’équipe que le consultant exécutif peinait parfois à voir la saison dernière, et qui semble désormais omniprésent. Une unité de lieu de stage qui permet aussi de renforcer cet état d’esprit et auquel les entraîneurs adhèrent. « Jürgen Gröbler ne verrait de toute façon pas les choses autrement, ajoute Frédéric Perrier. Cela nécessite une organisation plus lourde, pour que tout le monde puisse réaliser tout le travail, mais cela a aussi apporté de la lisibilité ».

Le nombre de séances peut atteindre quatre, au maximum, sur une journée. Un premier cycle a ainsi été composé de 13 séances sur trois jours. « Il faut bien gérer la récupération, indique Frédéric Perrier, la fatigue s’accumule vite. Mais on fait tout pour que les athlètes soient le plus en forme possible ». L’absence de neige a été compensée par 7 Ski-erg présents sur la base de Prémanon.
Chaque journée compte
Une intensité justifiée aussi par les enjeux de l’année. « On est l’année de la qualification olympique, note le DTN, chaque journée compte, l’encadrement et les athlètes sont concentrés et orientés sur cet objectif. On aura besoin de chaque instant pour ça ». Un groupe concentré et sur une dynamique qui est désormais bien installée, dans la continuité des changements instaurés dès la rentrée avec les regroupements d’athlètes par projet sur les pôles, et qui apporte de la stabilité aux rameuses et rameurs. « Désormais, l’organisation du travail est identique sur les pôles et en stage. Cela a porté ses fruits ».
Prochain rendez-vous : les championnats indoor à Coubertin auxquels devraient participer une majorité d’athlètes, avant un stage fin février-début mars à Lago Azul au Portugal.