Qualification olympique : quatre bateaux français alignés sur le Rotsee

» Qualification olympique : quatre bateaux français alignés sur le Rotsee

Victor Marcelot et Hugo Beurey s’aligneront en deux de couple PL à Lucerne pour la qualification olympique. © Eric Marie-Mag Aviron

On la surnomme “the death regatta”… la régate de la mort. Et pour cause : il s’agit de la dernière chance pour les différents équipages de décrocher leur ticket pour les Jeux olympiques. L’événement se déroule, par tradition, à Lucerne sur le Rotsee, lui aussi surnommé “le lac des dieux”. Celui sur lequel chacun et chacune espère un jour pouvoir ramer. Et cette édition consacrée aux Jeux de Tokyo s’annonce d’envergure : ce sont plus de 400 athlètes, en provenance de 49 nations, qui vont s’affronter dans les 14 disciplines olympiques du 15 au 17 mai. Dans chaque discipline, les rameurs ou rameuses des deux premiers bateaux de la finale pourront préparer leurs valises pour le Japon. Car, à la différence des coques qualifiées lors des mondiaux de Linz en 2019, ce sont également les athlètes qui les composent qui seront aussi qualifiés pour les Jeux olympiques.
Après les championnats d’Europe de Varèse, les bateaux français encore en quête de visa pour Tokyo avaient connu quelques modifications testées lors de la coupe du monde de Zagreb. Les chefs de secteurs ont communiqué leurs choix à la commission du haut niveau de la FFA et les équipages ont été arrêtés. Quatre coques au total seront donc présentes à Lucerne.

Un seul bateau féminin

Du côté du secteur féminin, seul le quatre de couple sera présent à la régate finale, dans sa composition telle qu’elle a couru en Croatie. Il faut dire qu’à l’issue de l’étape de coupe du monde, la cheffe de secteur, Christine Gossé, et la coach du bateau, Camille Ribes, n’avaient pas caché leur satisfaction sur la performance des rameuses et estimaient avoir enfin trouver la composition la plus rapide. Ce sont donc Violaine Aernoudts, Margaux Bailleul, Marie Jacquet et Emma Lunatti qui retrouveront face à elles la Suisse et la Roumanie, qu’elles avaient réussi à devancer à Varèse en finale B (à Zagreb aussi pour les Suisses), mais aussi la Norvège et l’Ukraine, qui avaient respectivement terminé quatrième et sixième des Europe. Au total, six bateaux brigueront la qualification olympique dans la discipline.

Trois bateaux masculins

Le secteur masculin avait la possibilité de présenter trois bateaux à la régate de qualification, et ce sera chose faite. Avec des chances plus ou moins importantes selon les disciplines, au regard des résultats décrochés sur les derniers rendez-vous internationaux.
Des bateaux français alignés à Lucerne, le quatre sans barreur masculin est sans conteste celui qui a affiché les meilleurs résultats ces derniers mois. Finalistes à Poznan pour les championnats d’Europe 2020, Benoît Demey, Benoît Brunet, Thibaut Verhoeven et Dorian Mortelette Avaient remporté la finale B aux Europe de Varèse début avril, mettant derrière eux la Biélorussie, la Croatie, la Lituanie et l’Ukraine, avant de décrocher l’or à Zagreb. Ils vont retrouver l’Allemagne, qu’ils avaient battue à Poznan, mais aussi d’autres nations non européennes avec lesquelles la lutte promet d’être âpre avec les douze autres nations.

A Zagreb, la France avait profité du système de la coupe du monde, qui permet de présenter deux bateaux dans la même discipline, pour aligner deux doubles poids léger. Dans le premier, Pierre Houin et Ferdinand Ludwig et, dans l’autre, Hugo Beurey et Victor Marcelot. Le duo en place depuis 2019 avait en effet été séparé, les deux rameurs et leur encadrement ayant estimé qu’ils étaient arrivés au bout de ce qu’ils pouvaient produire physiquement et techniquement. A Zagreb, en demi-finale, le deux de couple PL d’Hugo Beurey et Victor Marcelot avaient déjà affiché une meilleure performance que leurs concurrents tricolores. Ils avaient confirmé cet ascendant en finale, terminant à la cinquième place de la course, Pierre Houin et Ferdinand Ludwig avaient quant à eux décroché la sixième place. Ce sont donc Hugo Beurey et Victor Marcelot qui tenteront de remporter leur billet pour Tokyo à Lucerne, mais la tâche promet d’être rude. Ce jeune bateau, qui affichait peu de kilomètres au compteur à Zagreb, n’aura que le stage qui débute demain à Bellecin pour apprendre à mieux se connaître avant de retrouver les dix-sept autres embarcations qui, elles aussi, se battront pour aller à Tokyo.

Dernier bateau présenté à la qualification, le quatre de couple masculin, dont la composition sera identique à celle de Zagreb. On retrouvera donc Romain Harat (qui avait pris la place de Charlélie Rubio dans l’embarcation), Albéric Cormerais, Bastien Quiqueret et Benjamin Haguenauer. Le bateau français, qui n’a repris du service qu’après les championnats d’Europe de Poznan en 2020, a terminé onzième à Varèse et a été éliminé en repêchage à Zagreb le week-end dernier. Là encore, la tâche promet d’être ardue : au total, ce sont neuf pays qui présentent un quatre de couple masculin, parmi lesquels certains ont l’habitude d’exceller dans la discipline. Hormis les Etats-Unis, les autres nations qui brigueront une qualification sont toutes européennes.

Fabrice Petit

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