Stage au Temple-sur-Lot pour les U23 : « Le courage est le même »

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quatre de couple U23
Le quatre de couple U23 au Temple-sur-Lot. © Damien Lataste – Mag Aviron

Avec un calendrier quasiment vide, les échéances européennes seront les seules compétitions au cours desquelles les rameuses et les rameurs pourront s’aligner face à la concurrence internationale. Après une année passée en équipe de France A, Stanislas Desgrippes a intégré le collectif U23 et courra en quatre de couple, un bateau dans lequel il était monté avec les élites. L’ambiance des stages est donc un point qu’il connaît : “En A, on est souvent séparés du secteur féminin, alors que sur ce stage en U23, on est avec elles. On se mélange plus, c’est plus détendu. On est plus jeunes, donc peut-être plus dissipés. On reste un peu confinés quand même, par bateau, ceux qui voulaient se retrouvaient pour regarder les matches de la Champions league. Mais ça, c’est dans tous les stages term’. En A, c’est peut-être plus prononcé, on reste souvent par groupe dans les logements. Mais sinon l’envie est la même, le courage est le même, la détermination est la même. Il n’y a rien de moins au niveau de la qualité. Mais l’ambiance est vraiment bonne”. Et en effet, le travail est intensif, avec trois entraînements par jour sur une période de onze jours, avant de revenir à deux jusqu’à la fin de stage.
Au Temple-sur-Lot, les rameuses sont logées au château, les rameurs sur la base. Entre Bellecin et le Temple, le choix est vite fait pour Stanislas Desgrippes. “Le Temple sans hésiter, les logements sont à 30 mètres des embarcations, on a les pieds dans l’eau. A Bellecin on est plus éloignés, plus séparés dans les logements, Il faut remonter le dénivelé quand on a l’entraînement dans les jambes. Et le climat est souvent meilleur, il n’y a pas trop de vent, pas de bateaux moteur à foison…”
Après avoir passé une année chez les élites, cela ne l’a pas dérangé de repartir pour une année en U23. “C’était nécessaire pour moi, explique-t-il, je ne me sentais pas au niveau de l’élite internationale que j’ai connue en 2019, ça ne valait donc pas le coup de s’aligner contre des rameurs qui ont plus de capacités et de maturité que moi. Cela me donne l’occasion de reprendre confiance en moi”. Les résultats des piges de Libourne l’ont en outre encouragé dans ce sens. “On n’était pas la rue par rapport au quatre de couple A même si on était derrière eux”. Cela lui permet également de suivre les conseils d’un autre entraîneur. “Maxime Goisset n’est pas du pôle de Lyon, il tourne les choses différemment, il suit d’autres rameurs, c’est enrichissant”.
Stanislas Desgrippes prendra part aux Europe U23 en quatre de couple aux côtés de Romain Harat qui assure la nage du bateau et de Benjamin Haguenauer. “Ils ont ramé ensemble en double en juniors, ils se connaissent bien”. Derrière lui, à la pointe, Hugues Larchevêque assurera la direction. “Il donne des consignes positives en bateau”. Les quatre rameurs ont tous un tempérament différent, ils ont dû apprendre à mettre leur orgueil de côté. “On est parfois à cran sur l’eau, mais une fois sur la berge, on s’explique. Et malgré la différence d’âge, on s’entend tous bien”.
Son expérience est quatre de couple, Stanislas la relativise à celle de ses coéquipiers dont il admet qu’ils ont aussi beaucoup à lui apporter.
Mais un stage, c’est aussi la proximité. Une proximité rendue compliquée par la distanciation physique. “Pour les repas, on est à quatre sur de grandes tables. Depuis le début du stage, on n’a le droit de voir personne d’extérieur, sauf urgence. On doit rester dans la base et on porte le masque pour tous les déplacements”. Ils seront donc habitués aux consignes sanitaires drastiques qui vont s’appliquer à Duisbourg.

Fabrice Petit

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