Une journée quitte ou double pour l’aviron français

Nepartak prend le large ! L’aviron va pouvoir reprendre ses droits sur le Sea Forest Waterway. Et les cinq bateaux tricolores engagés à Tokyo vont tous courir aujourd’hui avec une première finale olympique pour les Bleus à 9 h 30, celle du deux de couple d’Hugo Boucheron et Matthieu Androdias. Une course historique pour l’aviron français : depuis 2004, aucun bateau français n’a remporté de médaille dans cette embarcation. Historique également pour Alexis Besançon car c’est le troisième bateau qu’il emmène en finale olympique. Historique aussi pour le Cercle de l’aviron de Lyon, où sont licenciés les deux rameurs : aucun bateau n’embarquant les rameurs d’un même club n’a été médaillé depuis 1952 (si notre mémoire ne nous fait pas défaut).
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Autre enjeu important de la journée, les deux demi-finales qui attendent encore deux bateaux tricolores. La première sera celle du deux de couple poids léger féminin à 11 h 40. Victorieuses en séries, Laura Tarantola et Claire Bové sont elles aussi prêtes à marquer l’histoire de l’aviron français. Elles ont connu toutes les deux des finales mondiales, ensemble ou séparément en skiff poids léger (Laura Tarantola a remporté le titre de la discipline en 2018 à Plovdiv) mais une qualification en finale A ferait d’elles des pionnières de la discipline pour les Bleus, aucun bateau français n’ayant jusqu’à présent réussi à dépasser la septième place aux JO, Bénédicte Dorfman et Christelle Fernandez en 2000 à Sydney. Elles retrouveront contre elles les Britanniques et les Néerlandaises, respectivement médaillées d’argent et de bronze à Varèse, mais aussi les Irlandaises qualifiées à Lucerne mi-mai.

A 12 h 10, Thibaud et Guillaume Turlan prendront le départ de la demi-finale du deux sans barreur masculin. Ils retrouveront les favoris de la discipline, les frères Sinkovic, mais aussi les Italiens médaillés de bronze aux championnats d’Europe, les Néerlandais vainqueurs de la régate de qualification à Lucerne et les Serbes vainqueurs de la deuxième étape de coupe du monde.

La journée va débuter pour les Bleus dès la première course à 8 h 10, avec la finale B du deux de couple féminin. Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino avaient du mal à cacher leur émotion dimanche après avoir terminé à la quatrième place de leur demi-finale. Comme l’avait confirmé leur coach Christine Gossé, les deux tricolores n’avaient pas à rougir de leur course, après avoir surmonté leurs nombreux déboires du début de saison. Demain, c’est à la conquête d’une place de finaliste olympique – en terminant dans les deux premiers bateaux – qu’elles vont se lancer.

Course suivante pour les Bleus, celle du quatre de couple féminin à 9 h. Le jeune bateau de la flotte française avait terminé à la quatrième place de son repêchage, et c’est donc en finale B que s’aligneront Violaine Aernoudts, Margaux Bailleul, Marie Jacquet et Emma Lunatti. Des rameuses qui, elles aussi, n’ont rien à se reprocher sur leur parcours. “On a fait une course à notre niveau, commentait Emma Lunatti. On a fait ce qu’on sait faire de mieux, on n’a pas lâché un seul coup, on a relancé souvent. Il va falloir qu’on progresse pour les années à venir”. Elles restent elles aussi concentrées sur un objectif : remporter la finale B et devenir finalistes olympiques.

Une matinée qui devrait faire monter la fréquence cardiaque non seulement des Bleus sur l’eau, mais aussi de toutes celles et tous ceux qui les supportent à Tokyo ou devant leur écran, en pleine nuit, en France !