Une journée très « JO » pour l’équipe de France olympique à Vaires

» Une journée très « JO » pour l’équipe de France olympique à Vaires

Le stage d’entraînement de l’équipe de France olympique s’achève aujourd’hui à Vaires-sur-Marne. La journée du 21 décembre était consacrée à une rencontre avec les médias et la découverte de certaines installations et instances olympiques.

Après la tête de rivière, le stage à Font-Romeu et le premier test à l’ergomètre, l’équipe de France olympique a donc posé ses valises à Vaires-sur-Marne pour un stage d’entraînement et des parcours mixés en bateaux longs, histoire de retrouver le plaisir de ramer à plusieurs après de longues semaines en skiff ou sur le rameur. Et c’est dans une ambiance olympique que la FFA a installé ses athlètes le 21 décembre. Si la veille ils ont pu fêter Noël ensemble, ils se sont rendus en matinée au village olympique, pour un premier tour d’horizon, avant de déjeuner au Cojo (comité d’organisation des Jeux olympiques) de Paris 2024.

Les médias les attendaient de pied ferme l’après-midi à Vaires-sur-Marne, pour un entraînement sur l’eau et des entretiens.

Mais ce fut également l’occasion pour le directeur technique national Sébastien Vieilledent d’établir un point d’étape sur le parcours des Bleus depuis le début de la saison qui les emmènera jusqu’aux Jeux olympiques de Paris.

Le DTN est rapidement revenu sur la saison 2023, en rappelant son leitmotiv qu’il répète à l’envi depuis son arrivée à la tête de la FFA. « On a du potentiel, mais pas de marge de manœuvre. Il y a un ensemble d’objectifs intermédiaires qui ont été franchis, avec trois médailles aux championnats d’Europe dont un titre, trois médailles à l’étape 2 de la coupe du monde, une victoire à la coupe du monde de Lucerne en double poids léger masculin devant les champions olympiques en titre et les futurs champions du monde de l’année. On était pile poil sur notre feuille de route, puisqu’en 2023 on avait axé sur 2 médailles, 3 bateaux en finales et 5 bateaux qualifiés ». Mais l’on sait que les résultats attendus ne furent pas au rendez-vous avec seulement trois coques qualifiées, et aucune médaille décrochée.

« On a commis des erreurs »

L’encadrement de l’équipe de France a néanmoins mis à profit les enseignements de Belgrade. « Il y a eu un ensemble de besoins d’adaptations, poursuit le DTN, d’erreurs qu’on a commises, ce qui a conduit à des championnats du monde qui n’étaient pas comme on l’aurait souhaité sur la feuille de route. Mais la situation s’explique et au mois de juillet, on était dans les clous. On a commis des erreurs d’adaptation qu’on a résolues très rapidement et on est confiant là-dessus maintenant. On est toujours dans notre objectif de trois médailles à Paris, et ce que l’on voit depuis le début de saison le confirme ».

Une dynamique qui se crée

Sébastien Vieilledent est également revenu sur l’apport des Jeux olympiques et paralympiques en France. « Les JO, c’est le haut niveau, la recherche de médailles. C’est aussi une dynamique qui se crée, en France, dans le mouvement sportif. Pour une fédération, c’est une dynamique où l’on accompagne à notre niveau, pour notre sport, la mise en place de l’événement. C’est une année avec des enjeux sportifs, mais pas seulement. Il y a des enjeux de développement, de communication, de montrer toute la beauté et la valeur de notre sport, se confronter à l’ouverture, par rapport à tout ce que la dynamique des jeux va nous permettre de rencontrer au contact avec le grand public, en événementiel. La Fédération a bien entendu comme priorité la recherche de médailles, mais aussi son développement dans le cadre des Jeux ».

De nouveaux bateaux à qualifier

Le DTN n’a pas oublié non plus que certains bateaux devront passer par Lucerne. « L’objectif ambitieux au total est à six bateaux, l’objectif classique est à cinq. Quatre, on serait déçus. Six serait historique, sept bateaux, c’est le potentiel ». Il a également confirmé que le chemin de sélection est incontournable, même pour les athlètes dont les coques sont qualifiées. « Il y a des règles qui sont écrites, toutes les fédérations ont obligation d’écrire un chemin de sélection qui amène à la qualification olympique. Nominativement, les rameurs sont obligés de rentrer dans ce chemin en interne. Même si vous qualifiez la coque, vous n’êtes pas sûrs de rentrer dans ce bateau ».

En interne, le passage à Lago Azul en stage sera important, mais aussi aux championnats d’Europe pour les bateaux restant à qualifier, en passant bien entendu par les championnats de France bateaux courts. « A la régate finale de qualification, on présente bien entendu les deux doubles poids légers, on est encore dans l’affinage sur les deux bateaux féminins. On aura le quatre de couple, et en pointe ça bouge entre un deux sans et un quatre sans, plutôt un quatre sans en ce moment. Sur ces bateaux, il y a aussi un jeu d’opportunités avec les bateaux qui sont déjà qualifiés, les nations qui doivent encore se qualifier, les qualifications continentales. Il faut se laisser une petite marge. On est aussi sur un projet skiff sur la couple masculine et, en fonction de la performance des jeunes qui accompagnent le projet du quatre sans barreur masculin, peut-être qu’on tentera un deux sans barreur. Mais on a encore le temps de se donner la marge en fonction des opportunités et du niveau de performance de nos bateaux encore en progression ».

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