Beach rowing sprint : trois jours de courses sous le soleil corse

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Pour la première fois, l’aviron français se posait en Corse pour des championnats de France. Et avec son soleil et ses plages, quoi de mieux pour l’île de Beauté que d’accueillir les championnats de France de beach rowing sprint ?

« Lorsque que Christian Vandenberghe a été élu, se souvient Arnaud Carrolaggi, président du club d’aviron Kalliste d’Ajaccio et de la ligue corse, il m’a dit que la fédération viendrait en Corse, je l’ai pris au mot ». Et l’aviron français est bel et bien venu en année olympique avec une discipline qui sera elle aussi olympique en 2028 à Los Angeles.

Et le club a mis les petits plats dans les grands, avec une centaine de bénévoles prévenants et à l’écoute de toutes les demandes des athlètes et des encadrants. A cela on ajoute une retransmission en live et sur écran géant… Yvonig Foucaud, conseiller technique national en charge de l’aviron de mer, ne tarissait pas d’éloges sur la qualité de l’organisation : « Arnaud ne nous a pas dit non une seule fois, avec lui tout est facile ».

Et en plus, le club avait commandé le soleil pour les trois journées de compétition ! Avec une température estivale pour le dimanche.

Si le matin, les eaux de la baie d’Ajaccio étaient plus que calmes, l’après-midi a offert de belles vagues aux compétiteurs et au public qui ont pu découvrir les avantages de la discipline, entre surf et courses sur la plage pour buzzer le premier.

Le vendredi, ouverture des championnats, était consacré aux solos seniors. La hiérarchie établie depuis l’an dernier a été confirmée, depuis les time trials du matin jusqu’aux finales de l’après-midi. Des courses qui s’enchaînent plus l’heure des finales s’approche. Chez les femmes, on retrouvait parmi les quarts, puis les demies, les athlètes que l’on attendait : Edwige Alfred bien sûr, mais aussi Chloé Briard, Marine Delanoé, Salomé Degeorges. Jessica Berra… Et en demi-finale, c’est Edwige Alfred qui tombe face à la rameuse de Saint-Malo Chloé Briard et a dû en finale B se contenter du bronze. Une Malouine qui a décroché l’or face à la Toulousaine Salomé Degeorges.

« Il y a beaucoup de progrès chez les femmes, notait Yvonig Foucaud, il n’y a plus seulement deux rameuses qui dominent. Chloé Briard a su aller chercher la qualification face à Edwige Alfred, Salomé Degeorges a aussi progressé, on l’avait vu en stage. Marine Delanoé a aussi fait une super compétition. Cela crée de la densité qu’on n’avait pas avant ».

Chez les hommes, Alexis Fortier (Corbeil-Essonnes) a dominé l’ensemble de la compétition, remportant l’or en finale A face à Mathis Nottelet (Joinville). En finale B, le Gravelinois Julien Barbeau a pris l’avantage devant Nathan Puech (Saint-Nazaire).

« On a une belle densité chez les hommes, poursuit Yvonig Foucaud, Alexis Fortier a été impérial, on le savait d’avance. On voit aussi Charlélie Rubio qui sort Vincent Noirot en série. Mais aussi Mathis Nottelet qui fait le choix de tout miser sur le beach rowing sprint au détriment de la rivière. Il fait le deuxième chrono deux fois derrière Alexis Fortier et le challenge en finale A ».

Un samedi pour les J18

Le samedi, les J18 s’emparaient de la plage du Ricantu. Yvonig Foucaud misait fort justement sur plusieurs rameuses. Les sœurs Amaia et Maider Irazoqui (Saint-Jean-de-Luz), Agathe Rombaut (RC Marseille) et Juliette Vincenot (Monaco) s’alignèrent en demi-finales. Dans chacune des demies, une des sœurs Irazoqui. Dans la première, Maider a battu la Marseillaise Agathe Rombaut de 8 secondes et, dans la deuxième, Amaïa a triomphé de la Monégasque Juliette Vincenot avec une avance de 12 secondes. La finale a tourné à l’avantage d’Amaïa Irazoqui, mais le fanion tricolore, l’or et l’argent sont allés à Saint-Jean-de-Luz. Le bronze est allé quant à lui à Agathe Rombaut. « C’est incroyable lancent les deux sœurs, quitte à s’affronter, autant le faire en finale A. On a concrétisé tout notre travail avec ces deux médailles ».

Du côté des J18 masculins, et comme chez les féminines, ce sont quatre des athlètes issus directement du time trial qui ont atteint les demies et donc logiquement les finales A et B. En finale A, le Seynois a confirmé un bon état de forme et c’est sur le retour qu’il a creusé l’écart face au Monégasque et s’arroge donc l’or. « C’est génial, commente Samuel de Boussac, je me suis régalé, le vent qui s’est levé m’a rappelé celui qui souffle à la maison. C’est la concrétisation du travail qui paie ».

Des prestations qui ont rassuré Yvonig Foucaud : « c’était mon grand point d’interrogation. Je savais que Samuel était athlétique et, malgré le fait qu’il soit un peu malade, il a fait un parcours intéressant. Le Monégasque a commis quelques erreurs mais il est du même niveau, sans oublier le Rowing club de Marseille qui fait de bons résultats. J’étais un peu inquiet en termes de nombre d’engagés sur ces championnats, mais ce que j’ai vu m’a rassuré, on peut faire de belles choses aux Europe ».

Un dimanche collectif

C’est en double et en quatre mixtes que ces championnats se sont conclus.
De beaux affrontements avec des équipages principalement mixtes, montrant la colaboration entre les clubs : Saint-Malo/Carteret, La Seyne/Monaco, Angers/Aix-les-Bains, La Seyne/Saint-Jean-de-Luz… Des courses où le buzzer a parfois chauffé. Une succession de courses qui a donné lieu à deux belles finales. En finale A, la mixte Monaco/La Seyne avec Ludovic Dubuis et Edwige Alfred et celle de Saint-Malo/Carteret avec Chloé Briard et Arthur Sanson. Ont évolué quasiment au bord à bord. Mais Ludovic Dubuis fut le premier à débarquer et courir sur la plage pour buzzer sous l’arche, empochant ainsi l’or. Les jeunes Chloé Briard et Arthur Sanson gagnèrent l’argent. « On y est allés step by step », lance Edwige Alfred. « Sur le time trial on ne s’est pas trouvés, poursuit le Monégasque, course après course, ça allait de mieux en mieux, on sait ramer ensemble dans des vagues comme ça ».

En quatre, un seul parcours contre-la-montre, les cinq premiers se qualifiant directement en quarts de finale, les trois autres passant par des séries. En quatre, le le barreur a un rôle primordial, surtout surtout avec le vent qui se levait. L’écart le plus serré est à noter dans le dernier quart de finale, entre la mixte Saint-Nazaire/Toulouse/Sète, qui n’a terminé que 2 secondes devant le bateau marseillais du Rowing. Les demi-finales qui ont suivi ont rendu leur verdict : c’est la mixte Saint-Nazaire/Toulouse/Sète qui allait affronter l’équipage de Saint-Malo/Hendaye. Une course rondement menée par ces derniers qui ont pris un bel avantage sur le virement de bouée. « C’est la technique du Superman », lance le barreur sur le sable après la victoire. « On est fiers et contents, confirment les autres, cela fait deux ans qu’on l’attendait cette médaille, et on l’a faite dans des conditions comme on a chez nous, mais sous le soleil ». Dans la finale B, les Monégasques ont été supérieurs à leurs adversaires de la mixte Carnon/Melun/La Seyne, remportant ainsi le bronze.

Prochain rendez-vous côtier, à Dunkerque dans moins d’un mois !

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