Coupe du monde de Lucerne : les Bleus à nouveau sur le Rotsee

L’aviron mondial a décidément du mal à lâcher Lucerne et son célèbre “lac des dieux”. Après un week-end pour tenter de remporter les derniers tickets pour Tokyo, ce sont 41 nations qui vont prendre part à la deuxième manche de la coupe du monde. Près de 400 athlètes qui vont s’affronter pour s’inscrire dans le classement mondial, mais surtout jauger leurs adversaires dans l’optique des Jeux olympiques qui débuteront dans à peine deux mois.
L’équipe de France sera présente avec sept bateaux. Du côté du secteur féminin, la représentation se fera en poids léger, avec le deux de couple de Laura Tarantola et Claire Bové, qui a réalisé un bon stage préparatoire. “Les rameuses sont en forme, commente la cheffe de secteur Christine Gossé, elles ont encore pris un cran techniquement, elles vont faire mal”. Elles seront accompagnées de Susannah Duncan, qui avait impressionné lors des piges hivernales et des parcours à Libourne mi-mars.

Le secteur masculin se composera de cinq embarcations, avec en chefs de file le deux de couple masculin. Champions d’Europe et vainqueurs de la première étape de coupe du monde à Zagreb, Hugo Boucheron et Matthieu Androdias vont eux aussi s’aligner pour faire mal, et continuer sur la belle trajectoire amorcée cette saison. Ils retrouveront de nouveaux concurrents extraeuropéens et pourront continuer à s’étalonner en vue de Tokyo.
Toujours côté couple, on retrouvera en skiff poids léger Pierre Houin et Ferdinand Ludwig. Associés à Zagreb, ils rameront en solo. “Ferdinand pourra continuer à faire des parcours, explique le chef de secteur Samuel Barathay, et Pierre avait lui aussi envie de faire du skiff à Lucerne, là où l’aventure olympique avait commencé pour lui. On voulait prolonger la saison pour eux qui vont continuer ensuite”.
En pointe, on retrouvera deux paires de frères en deux sans barreur. Valentin et Théophile Onfroy signeront leur retour sur l’eau après plusieurs mois sans compétition ; on ne les avait pas vus depuis Poznan en octobre, suite à la blessure de Théophile. Dans l’autre deux sans barreur, Thibaud et Guillaume Turlan auront eux aussi à cœur de continuer sur leur lancée, après leur médaille d’argent à Zagreb il y a trois semaines. L’objectif : déterminer qui montera dans la coque qualifiée pour Tokyo depuis Linz en 2019. “Nous n’avons pas fixé de règle, précise Samuel Barathay, ils vont faire les parcours et on analysera ensuite. Au vu du nombre d’engagés et du système de progression, cela serait compliqué de déterminer une règle fixe”.

Hélène Lefebvre et Elodie Ravera seront absentes de la compétition, mises au repos par Christine Gossé. “Déjà depuis Zagreb, on se posait des questions. Hélène subit un gros coup de fatigue, on l’a constaté à Vaires-sur-Marne. Il vaut mieux qu’elle se repose plutôt que d’enchaîner des parcours et arrivée à plat en stage terminal”.

Début des hostilités demain à 9 h sur le Rotsee.