La toute récente paire tricolore brille déjà sur les plans d’eau ! Au terme d’un parcours très relevée, Emma Cornelis et Hezekia Peron sont parvenues à se hisser sur le podium mondial du deux sans barreur.

C’est un quasi-sans-faute pour le deux sans barreur féminin tricolore en Chine. Emma Cornelis et Hezekia Peron ramaient ensemble pour la première fois sur ces championnats du monde de Shanghai. Elles sont entrées dans la compétition de très belle manière, remportant successivement leur série puis leur demi-finale.
La finale s’annonçait serrée, avec une paire romaine très dominatrice et qui a elle aussi remportée chacun de ses parcours avec une confortable avance. Paire qui a conservé cette avance en finale, s’arrogeant l’or et laissant les cinq autres bateaux s’affronter pour le reste du podium. Les Italiennes ont un temps occupé la deuxième place, avant que les tricolores ne lancent l’attaque et ne la ravissent avant le passage du premier 1000. C’est ensuite avec les Américaines que la lutte s’est engagée, tournant toutefois à la faveur d’Emma Cornelis et Hezekia Peron qui ont franchi la ligne d’arrivée à la deuxième place, avec 62 centièmes d’avance sur leurs poursuivantes.
Hezekia Peron était aux anges en répondant aux questions de World Rowing. « Incroyable. Magnifique. On n’arrive pas à croire ce qui vient de se passer. On avait décidé de courir notre propre course et c’est ce qu’on a fait jusqu’à la fin ». Emma Cornelis a enfin pu célébrer la joie d’un podium mondial dans une discipline olympique.
Mais les deux jeunes tricolores ont réalisé, peut-être sans le savoir, un autre exploit. Mettre un terme à une période de disette française dans ce bateau. La dernière médaille mondiale en deux sans barreur féminin remonte à 1995, avec la paire Céline Cuisant-Garcin / Christine Gossé. Christine Gossé qui n’a pas tari d’éloges sur l’équipage. « Le bateau, techniquement, il est magnifique, a-t-elle commenté. Il est posé. Elles arrivent à faire des coups d’aviron similaires, longtemps. Techniquement, elles étaient au top. Physiquement, elles étaient prêtes. Leur manière de ramer leur a permis de poser leur geste, d’être régulières et d’être présentes chaque coup sans s’entamer ».
De bon augure pour la journée de championnats du monde avec deux autres embarcations en lice en finales A.