
Après avoir accueilli il y a trois semaines les championnats de France longue distance, Mâcon accueillait une nouvelle fois la famille de l’aviron français pour l’assemblée générale ordinaire de la Fédération. Si les délégués des ligues sont coutumiers de l’exercice, c’était une grande première pour ceux des comités départementaux qui n’avaient, jusqu’à présent, pris part qu’aux éditions dématérialisées. Denis Masséglia, Daniel Forget et Jean Porte étaient également présents dans l’assistance.
Un rendez-vous attendu par ses participants, qui ont pu renouer avec des discussions en présentiel. La réunion a débuté avec les mots d’accueil du président de la Société des régates mâconnaises Bernard Rey et du maire de Mâcon, ce dernier saluant notamment l’intérêt du sport dans la vie économique. Ce sont aussi les partenaires principaux de la FFA, CNR et Maif, qui se sont exprimés par le biais de vidéos à l’attention des délégués.
Une année 2021 compliquée
Christian Vandenberghe a pris la parole pour donner les premiers indicateurs sur l’année 2021. Une année compliquée avec une crise sanitaire qui s’est éternisée et a impacté tout le monde, l’aviron enregistrant une baisse de 15 % du nombre de ses licenciés. “Moins que certaines disciplines indoor, précisait le président de la FFA, qui ont subi jusqu’à 50 % de perte”. Il a ensuite rappelé les différents dispositifs tels que le plan de relance Impulse Aviron, qui ont proposé des outils afin de limiter la casse, la mise en place de rendez-vous connectés comme les France d’aviron indoor, et enfin la semaine de championnats à Mantes-la-Jolie “qui ont été un moment de communion totale, avec des bénévoles venus de toute la France”.
A l’international, l’équipe de France a brillé aux Europe, mais aussi aux Jeux olympiques et paralympiques. “Notre visibilité a été accrue dans les médias et sur les réseaux sociaux. Nos athlètes ont répondu à de nombreuses sollicitations de partenaires, de grandes entreprises, du Medef”. Une année 2021 pendant laquelle il a fallu composer avec le changement de directeur technique national, Sébastien Vieilledent ne prenant ses fonctions qu’au 1er juin.
De nouveaux partenariats ont été signés, comme avec la mairie de Courchevel pour le Mag Aviron X3, d’autres sont en cours. “Il va nous falloir trouver de nouveaux partenaires pour nous donner les moyens de nos ambitions”.

Un enjeu important sur les partenariats
Vincent Busser, secrétaire général de la FFA, a quant à lui précisé plusieurs chiffres. L’aviron français compte 442 clubs, et la répartition de ceux-ci sur le territoire varie d’une ligue à l’autre, de même que le nombre de licenciés. Ainsi, AuRA compte 6800 rameuses et rameurs pour 52 clubs, la Lifa 7600 pour 44 clubs…
Le nombre de formations et de diplômes délivrés reste stable.
Vincent Busser a également rappelé les différentes actions entreprises en matière de ressources humaines avec des entretiens individuels, une revalorisation de la prime d’ancienneté pour certains salariés et la mise en place de pôles au sein des services fédéraux.
Une répartition qui répond également aux préoccupations et à l’organisation qu’a mise en place le nouveau DTN, Sébastien Vieilledent, qui entend repenser le modèle économique de l’aviron français, pour permettre entre autres de développer des ressources propres, la FFA étant à l’heure actuelle financée à 71 % par l’Etat. “L’enjeu des partenariats et du sponsoring est considérable, depuis 2012, nous avons perdu 52 % sur ce plan”. Accélérer le développement des pratiques comme l’aviron de mer, la digitalisation sur certains secteurs comme l’indoor, redynamiser le haut niveau dans l’urgence pour Paris 2024 et anticiper pour Los Angeles 2028, mais aussi redonner une cohérence technique à l’aviron français, en redonnant aux jeunes un axe central sur le style et le geste français. Sébastien Vieilledent a enfin rappelé que la France allait accueillir, en 2022 et 2023, pas moins de cinq événements internationaux.
Côté finances, la FFA affiche néanmoins une bonne santé financière, avec un budget prévisionnel adopté par l’AG qui affiche une ambition certaine pour le haut niveau, tout en restant prudent dans un contexte toujours compliqué et la guerre aux portes de l’Europe.
Les nouveaux tarifs des licences pour 2023 ont également été adoptés par l’assemblée générale, avec une hausse conséquente des tarifs, mais une part est désormais affectée aux comités départementaux.

L’assemblée générale fut également l’occasion de saluer la carrière de trois athlètes qui ont annoncé mettre fin à leur carrière. Dorian Mortelette et Thibaut Verhoeven étaient présents, et ce dernier était visiblement ému de l’hommage qui leur a été rendu.
L’après-midi, en fin d’assemblée générale, Emma Lunatti et Hugo Beurey ont été élus au comité directeur pour représenter les athlètes, ainsi qu’Erika Sauzeau et Brigitte Blaise.