Les Bleus sortent de deux semaines de stage dans les Pyrénées-Orientales. Un stage intense pour lancer une saison qui s’annonce chargée.

Le directeur technique national avait prévenu : le premier stage, une semaine après la tête de rivière qui regroupait l’ensemble des Bleus à Toul, s’annonçait physique. Et c’est à Font-Romeu que l’équipe de France s’est rassemblé pour son premier rendez-vous de préparation de la saison 2023 qui se terminera par la qualification olympique lors des championnats du monde de Belgrade. Un complexe immense déjà connu de l’équipe féminine qui s’y est rendue à plusieurs reprises, mais que d’autres ont découvert pour l’occasion.
Les Bleus ont été vite rattrapés par les conditions de montagne : ils ont été accueillis par la neige dès les premiers jours. Un avant-goût de l’hiver ! « Ca ne nous a pas dérangé, note Hugo Beurey, vu qu’on était en intérieur. Mais on avait avec nous l’équipe de France de cyclisme sur piste. Leurs sorties sur route, ça a été plus compliqué ». On leur avait promis que les deux semaines seraient intenses : elles l’ont été ! Avec un rythme de quatre entraînements quotidiens, pas le temps de s’ennuyer, tout juste celui de souffler. « Le programme est dense et millimétré, commentait Hugo Beurey en début de stage, le complexe est immense mais ça fait plaisir de bosser tous ensemble, il y a une bonne ambiance ».

La journée débutait par une séance de 20 minutes pour se réveiller, puis un premier entraînement sur l’ergomètre, en alternance avec une séance de musculation. Et rebelote l’après-midi avec soit muscu, soit sport collectif. « On a fait du foot, du basket… puis on est passé au volley pour limiter les contacts ». Même si les sessions étaient bon enfant, autant éviter tout risque de blessure !
Tous les jours, les rameuses et rameurs se soumettaient à une batterie de tests urinaires, de pulsations, sur l’état de forme…
Et le souffle, ils en ont également eu besoin avec les effets de l’altitude qui se sont fait sentir sur les performances. « Les premiers jours, on le sentait bien sur l’ergo, ajoute le rameur nancéien, les nuits ce n’était pas très confortable, on s’est adaptés ensuite mais on était bien KO. Côté performance, on était 3 à 4 secondes en dessous de ce qu’on fait d’habitude au début, ensuite on a réduit, mais ça se voyait encore ».

Une bonne quinzaine de jours pendant lesquels les athlètes ont travaillé le foncier, le lactique…
Prochaine échéance : un test ergométrique sur 2000 mètres mercredi prochain, puis les premières piges dès le 16 décembre à Vaires-sur-Marne.