Les championnats d’Europe U19 se sont achevés à Brive-la-Gaillarde sur un bilan chiffré plutôt positifs pour la France : sur les dix bateaux alignés, quatre sont médaillés, dont un en or.

Léontine Fouquet et Léa Herscovici championnes d’Europe du deux sans barreur féminin.

Le lac du Causse a retrouvé son calme, les berges se sont vidées peu à peu. On en oublierait presque ‘il y a seulement quelques heures, les lieux accueillaient les championnats d’Europe U19 d’aviron, avec des supporters français venus nombreux pour encourager les Bleuets.

Si l’hymne italien a résonné sept fois, l’Italie ayant qualifié l’ensemble de sa flotte en finales A, la Marseillaise a pu être entonnée par les Français lors de la cérémonie protocolaire du deux sans barreur féminin. Et quelle finale ! Léa Herscovici et Léontine Fouquet avaient déjà démontré leurs capacités lors des championnats de France bateaux courts, elles ont transformé l’essai à Brive. Elles connaissaient leur faiblesse sur le premier 500, elles sont donc parties très forts, ne laissant aucune chance à leurs adversaires et se sont emparées de l’or devant les Italiennes. “Elles se sont accrochées, ça nous a donné du rythme, au coup par coup. On est de bons diesels, comme dit notre coach”.

La première finale A du clan français était celle du quatre barré féminin. Une course dont le classement s’est dessiné dans les derniers mètres de la course. Emmie Bry, Célia Bry, Lola Goessens, Alix Leduc et leur barreur Théo Ruggieri ont décroché le bronze, après avoir réalisé un bon premier 1000. “Il y avait de grosses écuries face à nous. C’était chaud entre nous et les Tchèques, dans le dernier 500, on a débranché le cerveau et on y est allé, et ça a marché”.

Le deux sans barreur masculin n’était pas en reste. Derrière des Turcs indétrônables, leur objectif était de tenir bon face aux Italiens. “On est partis dans le tas, on savait qu’on était forts dans le 1000 du milieu. On est montés petit à petit et on a imposé notre train aux autres”. L’argent était au bout des 2000 mètres du parcours pour Victor Martin et Louis Descot-Vigouroux.

Finale A suivante, celle du quatre sans barreur féminin. Mary Stephan, Victoire Quettier-Mounien, Capucine Roussel et Sarah Brunel voulaient prendre leur revanche sur leurs courses précédentes : elles avaient dû passer par les repêchages. Si l’Italie était la plus forte, les Françaises se sont battues pour conserver leur deuxième place jusque sur la ligne d’arrivée. “C’était compliqué de rester dedans avec le faux départ, mais on n’était plus que cinq bateaux et on s’est dit qu’on avait une carte à jouer”.

En finale du huit masculin, en conclusion des championnats, Axel Rampon, Flavien Alcazar, Pierre Labrunye, Gabriel Bobillier, Jules Bel-Mouchard, Hector Guimet, Maxime Eymard, Alexandre Jolard, barrés par Amandine Schaffner étaient bien partis, mais ils ont cédé l’avantage aux Roumains et ont passé la ligne d’arrivée à la quatrième place.

Finales B

Les autres bateaux tricolores ont couru en finales B dans la matinée.

En skiff féminin, Rose Gallen a pris les commandes de la course, et s’est imposée avec la manière devant la Slovaque.

Le matin en demi-finale du skiff masculin, Alan Mitchell avait terminé sixième de la course, et s’est donc aligné en finale B en fin de matinée. Les skiffeurs slovène et grec se sont disputé les deux premières places, suivis du Polonais. Le Français a terminé quatrième de la course.

Egalement en demi-finale, en deux de couple masculin, Arthur Ribeiro et Kilian Freihold ont terminé à la quatrième place. Les Suédois ont remporté la première place, devant la Lituanie et l’Espagne, le duo français terminant là aussi quatrième.

En finale B du quatre de couple féminin, Valentine Chipot, Justine Dias, Clara Bresson et Eléa Cloutier ont réalisé un beau parcours, remportant la course avec la manière. Il en est allé de même pour Ywan Faye, Simon Warin, Arthur Mockels et Maël Ait Khelifa Mallet, également vainqueurs de la finale B du quatre de couple masculin, eux aussi avec une large avance.

Le responsable du programme Génération 2024-2028 était satisfait du comportement de ses embarcations et des résultats : “Sur les cinq bateaux en finales A, quatre sont médaillés, et le huit est quatrième. Les garçons sont déçus de ce résultat. Mais cela nous donne des pistes de travail. On revient avec un titre, deux médailles d’argent et une de bronze. Dans la perspective des championnats du monde, on sait qu’il vaut mieux gagner ou faire deuxième ici, car la concurrence augmente. On a trois bateaux qui passent à la trappe hier, et trois vainqueurs en finales B aujourd’hui. Ca aurait été plus satisfaisant pour nous et surtout pour les jeunes qu’ils passent en finales, surtout pour le quatre de couple masculin. Mais c’est la réalité des courses. On sait que le quatre de couple est toujours très dense”.

Prochaine étape pour les rameuses et rameurs U19 : la deuxième régate de sélection qui se déroulera mi-juin à Vaires-sur-Marne.